Je suis Ingénieur en Génie Mécanique diplômé de l'ENIT avec un Master En Mathématiques appliquées. Je travaille à ETAP en tant qu'Ingénieur. honnête, fort de caractère, ayant plusieurs défauts et j'en suis fier. Je vous fais le récit d’une journée de travail ordinaire : J'arrive le matin à mon lieu de travail, je prends mon café pendant une heure et je vais au bureau vers 9h du matin. Arrivé, je m'assois en me demandant comment meubler ma matinée. Cette matinée identique à celle qui la précédée et qui sera sans doute semblable à celle qui suivra. Je ne trouve rien à faire à part naviguer sur Internet, Facebook, Youtube, lire quelques articles et boire un autre café, deux, trois, quatre... pour pouvoir tenir jusqu'à 17heures. Le but de toutes les journées de la semaine se résume à ceci… tenir jusqu’à 17 heures à ne rien faire.

Alors, permettez moi de vous poser une question : iriez-vous travailler, vous lèveriez-vous chaque matin, sachant que vous ne ferez rien d’utile de toute votre journée, que celle-ci se résumera à boire des cafés et naviguer sur Internet?! Est-ce ceci le fruit de tant d’années d’études et de sacrifice. Est-ce ainsi que l’on met à profit mon énergie et ma jeunesse. J’ai l’impression de devoir me diriger chaque matin vers une prison. Cette situation humainement insupportable m’a donné la fausse réputation d’être un employer difficile et à problème. Or je ne réclame qu’une seule et unique chose : mon droit de travailler. Est-ce un crime ?, une insubordination, une insulte ? Un jeune cadre ayant fait 02 ans de Prépa Maths-Physiques, un cycle d'Ingénieur de 03 ans, un Master et une expérience de plus de 08 ans voué à passer sa journée sur les réseaux sociaux pour pouvoir tenir jusqu’à 17 heures! Ma situation est bloquée depuis des mois: pas de tâches, pas de stratégie, pas de communication, et on parle encore de la réforme du secteur public? Je me sens totalement inutile et j’essaie de survivre en espérant que cette situation ne retentira pas sur ma santé mentale. Je ne demande rien à part exercer mon droit le plus élémentaire : travailler.
A chaque fois que j’écoute le discours politiques de nos dirigeants : « mettons nous debout pour la Tunisie mon cœur se serre et je me demande : sont ils seulement au courant de ce qui se passe. Après vous avoir mise au courant de ce qui se passe et en espérant que cette lettre trouve écho avant qu’il ne soit trop tard ......à méditer SVP.

(*) Babnet a préféré ne pas publier le nom de l'auteur