Monsieur Le Ministre,
ce que vous dites est vrai, mais ne représente pas ce qu'on attend d'un responsable, à savoir, montrer la voie avec des solutions et du résultat. Je m'explique.
Effectivement, la convention remonte à 2004 et a été signée par M. ZENAIDI à l'époque, toutefois, la convention prévoit qu'un comité se réunisse au moins une fois par an (soit au moins 13X depuis, càd 13 RDVs pour l'évaluer) et puis cette même convention stipule qu'elle peut être dénoncée par l'une ou l'autre des parties et cesser d'être en vigueur dans les 7 mois qui suivent. Enfin, la dite convention stipule aussi que l'une ou l'autre
des parties peuvent mettre en avant des circonstances exceptionnelles de Balance des Paiements ou de situation politique pour introduire des mesures de sauvegarde temporaires. Or la Tunisie, depuis la révolution, est passée par toutes ces situations (rareté des ressources en devises, émeutes et grèves portant un coup à la compétitivité de son industrie, etc.) qui auraient pu être mises en avant avec le partenaire turc (parce qu'il s'agit bien
d'un partenaire et il l'a prouvé par ses aides) mais aussi parce que la partie Turque a bien besoin que la Tunisie puisse continuer à avoir des ressources pour pouvoir échanger et donc acheter à Long Terme. Mais malheureusement, tous ces points n'ont pas été avancés.
D'autre part, permettez moi, M. le Ministre, ainsi que l'opinion publique d'avancer que même si le déficit commercial avec la Turquie existe et il est certes important, mais il est loin d'être le plus important dans les échanges bilatéraux et donc ceux qui en parlent pour préserver les ressources en devises du pays, pourraient (devraient) s'attaquer à d'autres déficits.
Enfin, M. le Ministre, ceux là même qui critiquent l'existence de ce déficit (des consommateurs au final) que feraient-ils si demain les importations de Turquie n'existaient plus (voire même toutes les importations n'existaient plus) avec son corollaire d'augmentation mécanique des prix (baisse de l'offre)?
Bref, comme dans toutes mes interventions, la conclusion est : message à l'opinion publique, la solution est entre nos mains, IL FAUT SE METTRE AU TRAVAIL ET PRODUIRE PLUS QUE CE QUE L'ON CONSOMME