Plus de 3 millions de cas de Covid-19 détectés dans le monde, plus de 200 000 personnes tuées, on évolue vers une endémie planétaire. Le bilan semble être sous-estimé en raison de la faiblesse qualitative et quantitative du dépistage. Le bilan ne cesse d’augmenter et le déconfinement trop rapide risque de causer des dégâts et de situations ingérables. Je suis pour le retour progressif des travailleurs et contre le retour des élèves et des
étudiants. Nous devrons s’assurer du nettoyage des espaces vivants et je dis bien nettoyage, car le lavage n’élimine pas la totalité des vies invisibles.
La réponse fonctionnelle d’un virus est souvent liée aux variations de la densité de la population et à divers facteurs environnementaux qui sont eux-mêmes dépendants de divers vecteurs dans divers repères balayant diverses espaces et sous-espaces. On essaye de maitriser ce que nous décelons et on oublie la complexité des mouvements de l’invisible. On se contente souvent d’une logique d’analyses sur des observations discontinues à des points
stops « checkpoints », et on ignore que la quantité des mouvements et de changements d’états réalisés sur un dix-millième de seconde sont équivalentes à ce que nous vivons sur une minute. Nous vivons l’heure d’apparitions et de réapparitions de nouvelles formes de virus et on devra changer de comportement et de notre façon d’aménager nos milieux de vie.