Cette découverte, ils la doivent aussi aux premiers travaux de Felix Trombes qui ont été une source d’inspiration. Il faut rappeler que ce scientifique fut le pionnier des formes de production d’énergie alternatives comme par ex les fours solaires, dont ont avait mis en évidence leur potentiel au début des années 60.
S’agissant de la découverte des Fayet, le principe est assez simple,il consiste à observer : par temps clair, la nuit, la terre car elle reçoit en grande quantité le froid issu de l’espace où règne le 0 absolu, c'est-à-dire 0 K ou -273 °C. Ce froid radiatif est efficacement transmis par le rayonnement infrarouge court (8-13 µm) par nuits claires et par temps secs ; ils peuvent alors être absorbés par un corps noir. Un phénomène que l’on observe dans les déserts, à la lune rousse ou lors des quelques nuits de printemps dits des saints de glace… Un phénomène naturel qui a fait depuis longtemps l’objet de recherches, afin d’en exploiter la teneur. Avec notamment la création d’enveloppes thermiques pour capter le froid et le restituer.


Photo: Le grenier réalisé en co développement par ITERRae et des entreprises locales du Burkina Faso. Le toit de cette structure traditionnelle est constituée de caissons qui découverts la nuit emmagasinent du froid pour conserver des récoltes..

ITERRae a l’heure actuelle, a pour ambition de pouvoir concevoir ce grenier pour des pays peu ou non équipés en réseaux d’alimentation en énergie – et s’agissant notamment des pays en voie de développement. Le concept que propose ITERRae,est révolutionnaire, car il consiste en l’association d’un système exploitant le froid radiatif avec une structure composée de matériaux à changement de phase – aussi appelé le stockage en chaleur. Ceci permettant en finalité d’arriver à mettre au point une véritable réserve thermique. Cette nouvelle technologie, devrait aider des pays émergeant d’Afrique, d’Inde, du Moyen Orient ou d’Amérique Latine.
Cette invention permettrait par ailleurs, aux concepteurs et exploitants d’installations logistiques, d’obtenir de très bons résultats sous des latitudes tempérées. Les arguments qui pousseraient à cette invention est la réduction et la maîtrise des consommations d’énergie. Le premier travail a donc consisté à mettre au point le meilleur capteur pour les bâtiments à réfrigérer. Pour jouer le rôle du corps noir absorbeur de frigories, Pascal Fayet a opté pour l’aluminium anodisé noir ; comme matériau de stockage de chaleur, il a eu recours à du graphite naturel expansé chargé de matériau à changement de phase (alcane ou paraffine). Présenté en plaques d’une conductivité thermique de 50 W/mK, il peut être mis en œuvre selon l’épaisseur nécessaire pour jouer son rôle de lissage de température. Pour simplifier la pose, ITERRae a imaginé des caissons formant des capteurs de froid et qui se composeraient de la manière suivante : - un caisson en aluminium ; - le chargement en matériau à changement de phase ; - une tôle d’aluminium anodisé noir ; - un revêtement en polyéthylène ; - et une couverture amovible opaque qui sera fermée le jour et retirée la nuit.
S’agissant des zones désertiques, ITERRae opte pour le co développement, en revanche avec les industriels à qui elle apporte son savoir faire, elle propose une offre de service couplée à l’achat d’une licence du brevet. Dans ce dernier cas, son offre de service comprend l’analyse des caractéristiques météo locales, la rédaction du cahier des charges de l’installation de froid incluant une technologie traditionnelle (chillers) et son concept, son dimensionnement.
En résumé, ces chercheurs auraient trouvé la meilleurs façon de produire du froid tout en respectant la planète, de diminuer les dégâts causés par l’effet de serre, de produire de l’ eau douce, de conserver les denrées périssables, d’économiser de l’énergie, de capter le froid du cosmos sur la terre. Une révolution technologique, une belle revanche pour la nature et l’homme, seul obstacle à ce projet, les coût de production qui sont loin d’être abordables, notamment s’agissant des pays sahéliens. Le progrès malheureusement et la préservation de l’environnement ont un prix très coûtant, qui restent l’apanage de rares privilégiés !



ITERRae
Site : www.iterrae.org
mail : info@iterrae.org


Crédits :
Photos courtesy of l’Agence ITERRae
Article de presse : Fériel Berraies Guigny. Pour F.b.g Communication
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Fériel Berraies Guigny
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