Prélude à La Francophonie

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L’intégration se fait dans les deux sens. Dylan veut devenir djerbien, il est français il n’a que 30 ans, il a embrassé l’islâm, Jordan veut faire le chemin inverse, comme le saumon des rivières de nord, il nage à contre courant. J’espère qu’il saura ici réaliser son rêve.

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Au nord, on aurait aimé envoyer les meilleurs, ils s’en vont malheureusement, demeurent ici, d’autres qui ont occupé leur vie à servir cette langue, méconnus, abandonnés dans le désert, Ali et d’autres, aucune reconnaissance ni de la part de leur mère partie ni de la part de la partie de leur langue « mère » , l’illustre France qui ne fait du bruit que là où cela l’arrange, qui n’a d’ yeux que pour ceux qui sont à même de l’enrichir, de servir ses intérêts, stratégiques, politiques, économiques, néglige ceux qui se dévouent pour sa culture, enseignants, écrivains : inexpiable ingratitude. Elle accorde l’asile aux pseudo- intellectuels, aux pseudo-militants, ceux qui prétendent être réprimés, réclament la liberté, se disent dépossédés du droit à la parole, ni créatifs, ni inventifs, décadents, pleurnichards, jouant si bien ce rôle de victime. La France néglige ceux qui, en silence, travaillent, ces milliers d’enseignants, écrivains qui sans contre partie contribuent à l’essor et la pérennité d’une langue qu’ils ont aimé et vivent encore dans le souvenir de ses temps de gloire révolus. La France perd du terrain en Afrique et ailleurs. Ce sont les anglo-saxons qui malheureusement gagnent le terrain, je n’ai jamais eu d’engouement pour leur littérature, mon avis me condamnerait- il? Il y a chez eux tout ce qui « m’indiffère», on ne choisit pas ce qu’on aime, c’est cette langue là que j’aime, cette proximité* aujourd’hui me grise mais me rend nerveux, il est question de francophonie, donc de cette langue à laquelle j’ai dédié des années de ma vie. J’aime une certaine France parce qu’elle nous a donné Mallarmé qui n’existe nulle part ailleurs ni en Russie ni en Allemagne, fiefs de l’art, de la pensée, j’aime la France parce que Rimbaud est Français, Nerval, Baudelaire, Apollinaire, Ravel, Monet, Mansart, tout ce qui rime avec Art, j’ai toujours été sidéré par l’appellation « Langue de Molière » je n’ai rien contre lui, il eut fallu dire celle de Baudelaire mieux, celle de Mallarmé.
Cette langue m’a appris l’élégance, comment passer de la clarté à l’élégance, cette langue m’a beaucoup appris.

Tounsi Karim

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*Sommet de la francophonie à Djerba





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