Conseiller à la Présidence Tunisienne: Nous allons instaurer un régime présidentiel et non un « présidentialisme »

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AA - Tunis-

-Walid Hajjem, conseiller à la Présidence de la République, a fait savoir dans un entretien avec la chaîne «Sky News» que le chef de l’Etat tunisien Kaïs Saïed va dévoiler ses nouvelles orientations lors d’un discours attendu.


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Walid Hajjem, conseiller auprès du Président tunisien Kaïs Saïed, a révélé jeudi que son pays se dirigeait vers l’instauration d’un régime présidentiel, infirmant toute intention du locataire de Carthage d'établir un « régime présidentialiste » à travers duquel il s’accapare tous les pouvoirs.

Hajjem a déclaré dans un entretien télévisé avec la chaîne « Sky News Arabia » (qui émet depuis Abou Dhabi), « la Constitution de 2014, a mis en place un système politique qui est désormais inopérant », soulignant que « le nouveau régime sera présidentiel et non présidentialiste dont la Tunisie a souffert auparavant », en référence au règne du régime de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, renversé par la révolution de janvier 2011.

Le présidentialisme (régime présidentialiste) signifie une dérive vers un régime autoritaire dans lequel le Président s’accapare tous les pouvoirs, et où l’équilibre des pouvoirs est rompu, et les droits de l'homme sont bafoués.

Le conseiller à la Présidence a expliqué que le régime présidentiel qui sera instauré « s’appuie sur un chef d'État qui va diriger le pays avec l'aide d'un Premier ministre et d'un gouvernement compétent ».

En Tunisie, il existe un système politique dans lequel le Président et le chef du gouvernement se partagent les prérogatives, alors que « le gouvernement est responsable devant l'Assemblée des Représentants du Peuple (Parlement) » selon l'article 95 de la Constitution de 2014.

Et Hajjem d’ajouter, « il y aura un équilibre des pouvoirs dans ce régime présidentiel, notamment entre pouvoir et contre-pouvoir, et bien sûr une autorité législative qui ne ressemble aucunement au Parlement précédent », sans en préciser les contours.

Concernant l'appel à un référendum pour entériner ce système présidentiel, Hajjem a déclaré, « les choses commencent à se préciser et l'idée commence à prendre forme, et il y aura une allocution du Président (dont la date n'a pas été précisée) adressée au peuple tunisien, dans laquelle il expliquera toutes les orientations futures.

Le conseiller auprès du Président de la République a démenti qu'il y ait eu un retard dans la nomination du nouveau chef du gouvernement (la Tunisie est toujours sans gouvernement depuis le 25 juillet), expliquant que « le Président préfère temporiser avant de se prononcer au sujet de la personnalité nationale qui sera à la tête du gouvernement de la nouvelle Tunisie ».

Le 25 juillet dernier, Saïed avait décidé de suspendre, pour une durée de trente jours, les travaux du Parlement, de lever l’immunité dont bénéficiaient les députés et de limoger le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi ainsi que plusieurs autres responsables.

Le 23 août dernier, le locataire de Carthage a décidé de proroger « sine die » les mesures d'exception prises en juillet.​​​​​​​

Certains partis politiques, ont considéré les mesures d’exception du chef de l’État tunisien comme un « coup d’Etat contre la Constitution », tandis que d'autres y ont été favorables, estimant qu'il s'agissait d'une « rectification du processus révolutionnaire ».


*Traduit de l’arabe par Majdi Ismail




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