L'ampleur de cette erreur réside dans le fait que la résistance a involontairement permis aux sionistes de saisir un moment de triomphe, malgré leur bilan désastreux en termes de stratégies militaires. Dans ce contexte de guerre intense, où Tsahal a bombardé sans relâche la région où se trouvaient les otages, causant la mort de plus de 200 personnes, une majorité d'innocents, la décision d'El Kassam de ne pas exécuter les otages s'avère incompréhensible pour certains.

En théorie, et selon une logique implacable de représailles, la résistance aurait dû éliminer les otages pour empêcher tout avantage psychologique et stratégique de l'ennemi. Ce faisant, elle aurait également souligné la brutalité des actions de Tsahal, accentuant l'horreur de bombarder une zone en connaissance de cause.

Cependant, la libération des otages a permis à l’armée sioniste de redorer quelque peu son blason terni par ses multiples échecs et ses actions controversées. Cette lueur d'espoir est précieuse pour un camp qui en avait désespérément besoin. Il est crucial de se demander si, dans une guerre où les civils paient le plus lourd tribut, l'escalade de la violence, répondant par "œil pour œil, dent pour dent", est la solution appropriée ou si elle ne fait qu’alimenter un cycle interminable de vengeance et de destruction.

Ce débat moral et stratégique met en lumière la complexité des choix auxquels sont confrontés les groupes de résistance, tiraillés entre des impératifs humanitaires et des nécessités militaires. La libération des otages, bien qu'étant une erreur selon certains, pourrait également être perçue comme un acte de distinction morale face à une adversité implacable, soulignant la résistance non seulement par les armes mais aussi par une certaine éthique de guerre.

En fin de compte, cet épisode souligne l'urgence de trouver des solutions pacifiques à un conflit qui ne cesse de coûter des vies humaines et de perpétuer la souffrance des populations civiles.