
Amine BEN GAMRA (*)
Depuis l'an dernier, avec la montée en cascade des taux d'intérêt, que ce soit la Fed, la BCE et même la BCT, l'accès au financement devient compliqué et coûte cher.
Depuis l'an dernier, avec la montée en cascade des taux d'intérêt, que ce soit la Fed, la BCE et même la BCT, l'accès au financement devient compliqué et coûte cher.
Notre cher pays est désormais aux prises avec une inflation en hausse sur les prix de l'énergie et l'alimentaire, en plus des exigences de service de la dette, qui sont de plus en plus difficiles à tenir.
Pire, les derniers classements sur le risque de certaines des plus importantes institutions internationales nous catégorisent comme hyperrisqués. Ainsi, lorsque les investisseurs veulent prêter à la Tunisie, ils ont du mal à le faire parce qu'ils ont du mal à se projeter et lorsqu'ils sautent le pas, c'est bien souvent à des taux très élevés, parce qu'ils se disent que le risque de défaut est trop élevé.
Solution unique restante pour relancer l’économie
Les acteurs privés ont tout intérêt à prendre leurs responsabilités et accompagner les gouvernements dans les processus de transformation et d'industrialisation. Il faut fournir plus d'efforts dans les processus de transformation et d'industrialisation dans des secteurs à valeur ajoutée afin que la majorité de la chaine de valeur soit créée localement pour ne pas disparaitre
Surtout que nous sommes dans un monde dans lequel le fait d'avoir des chocs – que ce soit des chocs sur les exportations, des chocs sur les importations, des chocs plus globaux – devons être pris en compte.
La dynamique est là afin que la valeur soit créée localement, sans que nos États n'aient besoin de recourir à des endettements auprès des institutions qui pratiquent des taux très élevés.
Les entreprises, qu'elles soient Tunisiennes ou internationales, devraient considérer que la Tunisie est un terrain d'exploration économique privilégié
Il est grands temps de multiplier les usines localement, participent à la formation de ressources humaines, avec des centres de formation professionnelle qui sont dédiées aux métiers qu'on retrouve dans les zones industrielles.
Il faut surtout que l'exigence soit plus autour d'un vrai travail sur les vulnérabilités et de la création de valeur et d'exportation
Ils peuvent, désormais, dans le cadre de partenariats public-privé, s'appuyer sur un secteur privé agile pour créer un cercle vertueux, et au bout, nous avons de la création d'emplois, il y a des effets d'entraînement sur les sociétés et même les bailleurs de fonds regardent ces modèles où l'État a un rôle de régulateur pour la transformation industrielle.
Certains pays africains ont déjà montré la voie, comme l'Afrique du Sud, le Maroc, l'Égypte ou encore Maurice, avec des politiques industrielles proactives et axées sur le marché, ce qui a été la clé des progrès qu'ils ont réalisés en termes de PIB par habitant, de niveau de vie et de développement humain.
* Expert Comptable
Commissaire Aux Comptes
Membre de l'Ordre des Experts Comptable de Tunisie
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