Les Arabes de Singapour...

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Bien qu'un habitué de Singapour, un voyage d'affaire a toujours été le bienvenue, j’essayais de ne pas me trahir en laissant échapper mon excitation devant le grand patron, le pauvre se sentait coupable lors de briefing d’avant départ, il n’a pas arrêté de me dire qu’il aimerait bien être à ma place, mais que ses engagements pré-établis ne lui permettait pas un tel luxe…

Sur la route qui mène de l’aéroport à Sigapore City, j’avais l’impression d’entrer au sein d'un immense jardin botanique, tellement la ville est bien conçue, propre et ordonnée.
Située près de l'équateur, Singapour jouit d'un climat chaud et très humide.
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Singapour ou la vente de chewing-gum est interdite, et ou le jet d’un bout de cigarette dans la rue fait l’objet d’une contravention est surtout connu pour son extraordinaire réussite économique, Singapour a su avec très peu de ressources naturelles et des problèmes socio-économiques importants à l’heure de son indépendance devenir un des pays les plus développés du monde.
A Singapour j’étais surtout impressionné par cette diversité ethnique qui vit en harmonie pour constituer une identité commune et ainsi répondre aux défis de la pluriethnicité.
Singapour un état de prés de 5 millions d’habitants dont les trois quarts sont des Chinois, le reste étant formé de Malais, Indiens , Armeniens, Eurasiatiques et Arabes.



Depuis l’indépendance en 1965 le parti au pouvoir a su implanter des valeurs primordiales pour la prospérité de Singapour : primauté de la nation, de la communauté et de la famille sur l'individu, goût du travail acharné, sens de l'épargne, motivation pour l'éducation et le sens du consensus…
La petite Cité-Etat de Singapour, 236 fois plus petite que la Tunisie a mobilisé en permanence les ressources de l'île pour lutter et survivre malgré sa petite taille.
Bien que Singapour soit ancrée au milieu de l’Asie, l'ensemble de ses bâtiments respire la modernité et l'aisance. Pour combattre l’anarchie l’Etat a pris en charge la construction des logements sur l'ensemble de l'île (les paraboles sont interdites, tous les appartements sont câblés).
Avec une densité de 6751 hab./km² l’Etat de Singapour a mis en place une politique ouvertement eugéniste en attribuant des allocations à ceux qui ne font pas d’enfants.
Visiter Singapour c’est visiter Orchard Road, la rue principale du pays, avec un nombre hallucinant de centre commerciaux, Newton circus au bout de cette Rue est une grand place avec plein de restaurants, et ou le steamboat est au rendez vous !
La ville est connu par son quartier chinois Chinatown (photo), le quartier indien Serangoon et ses temples (photo), ou encore le village malais Malay Village. Une visite à la superbe ile Sentosa (photo) est indispensable (à 15mn par téléférique-photo-).
Le métro de Singapour le MRT (Mass Rapid Transit) est une merveille par sa propreté et son efficacité.
Une collègue singapourienne qui n’a jamais mis les pieds dans un pays arabe a été très fière de collaborer avec un arabe, elle n’a pas arrêté de me parler de ses origines arabes (Hadramis, en faisant référence à Hadramawt au Yemen).
Elle m’a récité ce que leurs grands parents l’ont appris à propos de ses origines, en effet et d’après ma collègue hadramie , les anglais voulaient faire de Singapour un centre de commerce et une ville cosmopolite.

Le nouveau Singapour a été fondé en 1819 par Sir Stamford Raffles qui a souhaité attirer des Arabes à Singapour.
Les arabes qui ont joué un rôle dominant dans l’édification du commerce au Sud Est asiatique depuis le quatorzième siècle étaient traités en VIP par Sir Stamford Raffles.
En 1824, il y avait seulement 15 Arabes sur 10683 occupants de Singapour. Raffes avait prévu une croissance rapide des immigrés arabes. Il a donné ses instructions pour leur construire un district spécial pour faciliter leur integration.
La première famille arabe qui est arrivé à Singapour de Sumatra est la famille du riche commerçant Sayed Mohamed bin Harun Al -Junied et son neveu, Syed Omar Bin Ali Al junied.
En 1846 5 riches familles de grands commerçants formaient la communauté arabe à Singapour.
La famille Al Junidi s’est élargie ainsi que la famille Kaff et Assagf.
De nos jours nombreuses rues de Singapour portent les noms de ces familles.
Les arabes se sont depuis intégrés dans la vie, Omar Al Saggaf a servi dans le premier conseil consultatif de Singapour en 1945.

Depuis l’indépendance de Singapore les arabes ont perdu leur influence et ont vu leur revenus diminuer à cause des nouvelles lois qui ont mis fin au ‘Wakafs’ dont ils jouissait.
Aux années 70 et 80 le gouvernement de Singapore a lancé une compagne d’acquisition de terrains pour la construction de la ville, les arabes grands propriétaires de terrains ont été compensé par des sommes très inférieures à la valeur du marché.
La communauté arabe n’était pas prête à rivaliser les autres communautés faute de d’éducation conventionnelle (les arabes allaient à la Madrassa) c’est seulement à partir des années 70 que les Hadramis de Singapore ont commencé à envoyer leurs enfants aux écoles occidentales.
Ma collègue qui appartient à la génération d’après l’indépendance a jouit de l’éducation conventionnelle, avec amertume elle m’invitât à un restaurant fort prestigieux de Singapore, Al Agaf Mansion qui dans le passé était le palace d’une grande famille arabe.
Dans ma tête et sans vouloir me trahir devant ma compagne je faisais la comparaison des arabes qui pendant plus de 400 ans ont dominé l’ouest de l’Europe.
Avec un grand soupir ma compagne m’expliquait que les 10 000 arabes vivant à Singapore passent par une crise d’identité, les parents qui appartiennent à la génération d’avant indépendance (1965) veulent que leur enfants ne perdent pas leur identité et leur culture, les enfants se trouvent un peu perdu bien que le gouvernement singapourien encourage les differents groupes ethniques à maintenir ses traditions, tout en embrassant un mode de vie conformiste et moderne…

MSM
(Babnet founder)
Photos- Babnet


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