Les partenaires de la Tunisie exercent une forte pression sur le gouvernement via la dette

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Amine BEN GAMRA


Amine BEN GAMRA

En 2009, la Tunisie était le pays le plus compétitif d’Afrique. Au cours de la décennie 2010-2020, il y a eu un doublement de l’endettement extérieur de la Tunisie qui, rappelons le, était inférieur à 50% (48,9%) au terme du 3e trimestre 2010.

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Résultat:

Notre cher pays a depuis été dégradé par Moody’s et Fitch Rating. Dans le même temps, les partenaires étrangers de la Tunisie exercent à maintes reprises une forte pression sur le gouvernement parfois pour qu’il durcisse les règles des transactions financières afin d’éviter le risque de financement du terrorisme, parfois pour changer sa politique migratoire …..

Aujourd’hui, le Conseil du FMI a placé la Tunisie sur une liste négative aux côtés du Venezuela, le Yémen, la Biélorussie, le Tchad, Haïti et la Birmanie. Cela fait suite au retard de la finalisation des consultations entre la Tunisie et les représentants du FMI.

Bien plus qu’une affaire de chiffres, la dette tue.
Actuellement notre cher pays essaye de changer son modèle de développement économique et social, au lieu de s’adresser aux bailleurs internationaux et préparer des actions occultes qui seront examinées et réajustées par le FMI.

L’objectif est de repositionner la Tunisie dans son environnement régional et international de plus en plus décentralisé, diversifié et désorganisé. Avec les hostilités totales en Ukraine, en Palestine, au Soudan ou au Yémen, nous assistons aux conflits les plus actifs de tous les temps depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
En effet, l’impact des multiples conflits qui alimentent l’instabilité mondiale façonnera un monde en proie à un changement de pouvoir mondial et à une nette régression en termes d’humanitarisme et de droits fondamentaux.


Pour conclure : Eu égard l’état actuel de son économie nationale et la crise sévissant sur le plan international, la Tunisie ne pourra s’en sortir sans un plan de relance économique, notamment la révision du Code des changes, l’augmentation de la productivité du port de Radès, l’accélération de la réalisation des projets dans les régions, la restructuration des entreprises publiques, l’abandant du régime forfaitaire, dynamisation de l’investissement, soutenir les startups et projets innovants, moderniser l’administration fiscales, encourager le décashing, intégrer le marché parallèle dans le circuit officiel, lutter contre l’évasion fiscale et renforcer le contrôle.

Aussi, il faut savoir que les partenaires étrangers de la Tunisie ne sont pas exempts de blâme pour la façon dont l’histoire récente s’est déroulée en Tunisie. La Banque mondiale, la Banque européenne d’investissement et le FMI ont promu le pays comme un modèle de développement moderne et inclusif, jusqu’à la chute de Ben Ali. C’est tout à l’honneur de la Banque mondiale d’avoir eu, dans un rapport de mars 2014, le courage de reconnaître son erreur de jugement. Et elle n’a jamais présenté d’excuses au peuple tunisien pour avoir approuvé un système asphyxié par sa propre corruption et dont la famille dirigeante élargie représentait 21,3 % de tous les bénéfices nets du secteur privé.

* Amine BEN GAMRA
Expert Comptable
Commissaire Aux Comptes
Membre de l'Ordre des Experts Comptable de Tunisie



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