Tunisie: le Courant démocrate exhorte le chef de l'État à clarifier sa position sur la suspension de la Constitution

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- Le parti a dénoncé les déclarations du conseiller à la Présidence de la République, Walid Hajjem, selon lesquelles "la Constitution de 2014, a mis en place un système politique désormais inopérant".


Le parti Courant démocrate a dénoncé vendredi les déclarations de Walid Hajjem, conseiller à la Présidence de la République Tunisienne, sur l'intention du chef de l'État Kaïs Saïed de suspendre la Constitution de 2014.




C'est ce qui ressort d'un communiqué publié par le bureau politique du parti Courant démocrate (22 députés sur 217), sur sa page Facebook.

Dans un entretien télévisé avec la chaîne "Sky News Arabia" (qui émet depuis Abou Dhabi), Hajjem a déclaré que "la Constitution de 2014, a mis en place un système politique qui est désormais inopérant", soulignant que "le nouveau régime sera présidentiel et non présidentialiste, surtout que la Tunisie a souffert auparavant du présidentialisme", en référence au règne du régime de l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali, renversé par la révolution de janvier 2011.

Dans son communiqué, le Courant démocrate a appelé le Président de la République à clarifier sa position à ce sujet, à se conformer aux dispositions de la Constitution et à respecter ses engagements.

Le Courant démocrate a, en ce sens, estimé que la crise politique, économique et sociale que connaît le pays, est principalement liée à la corruption dans les rouages de l'Etat, à l'absence des compétences et de programmes et non à la Constitution.

Le parti a également rejeté les tentatives unilatérales, qui entre autres, visent à changer le contrat social et à exploiter la colère des Tunisiens afin d'imposer des choix politiques qui ne sont en aucun cas consensuels.

Le Courant démocrate a aussi appelé Saïed "à mettre fin à la concentration des pouvoirs, à nommer un chef du gouvernement, non soumis aux diktats étrangers".

Jusqu'à 12h50 (GMT), aucune déclaration officielle n'a été émise par la Présidence tunisienne.

Le 25 juillet dernier, Saïed avait décidé de suspendre, pour une durée de trente jours, les travaux du Parlement, de lever l’immunité dont bénéficiaient les députés et de limoger le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi ainsi que plusieurs autres responsables.

Certains partis politiques, ont considéré les mesures d’exception du chef de l’État tunisien comme un ''coup d’Etat contre la Constitution'', tandis que d'autres y ont été favorables, estimant qu'il s'agissait d'une ''rectification du processus révolutionnaire''.

* Traduit de l'arabe par Hajer Cherni



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