La Tunisie aura-t-elle accès à des financements exceptionnels ?

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Amine BEN GAMRA


Amine BEN GAMRA (*)



Si la crise sanitaire est intervenue en Tunisie dans un contexte économique déjà fragilisé, entraînant une récession de 8,6% du PIB en 2021, la situation sociale et l’instabilité politique et l’absence de réformes structurelles, un consensus commence à se dessiner sur la trajectoire insoutenable de la dette publique. Et alors que les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) sont, actuellement, au point mort à la lumière des événements politiques, la Tunisie est appelée à honorer ses engagements auprès de certains pays et aussi auprès des banques locales, autrement le recours au Club de Paris pour négocier une restructuration des dettes de la Tunisie semble inévitable. De même qu’une loi de finances complémentaire semble s’imposer.



En prenant le pouvoir le 25 juillet dernier, le Chef de l’Etat était assurément conscient de ces défis économiques et de ces risques financiers. Aura-t-il une baguette magique pour remédier à la situation ? L’opération sauvetage des finances publiques s’annonce périlleuse.

Sauf que Kaïs Saïed avait annoncé, il y a quelques jours, que des pays frères et voisins de la Tunisie sont disposés à aider notre pays dans cette phase politique et économique extrêmement délicate. La Tunisie aura-t-elle accès à des financements exceptionnels ?

Il est nécessaire aujourd’hui de renégocier avec les bailleurs de fonds internationaux pour renforcer les opportunités de croissance des PME tunisiennes à travers un nouveau programme d’appui à l’exportation pour améliorer leurs compétitivités, leurs productivités et leurs capacités d’exportation en les aidant à croitre à l’échelle internationale et à accéder à de nouveaux marchés. Cela peut booster l’économie du pays et redonner confiance aux entrepreneurs étrangers.
Déjà dans un rapport publié lundi 2 août 2021, en réaction à l’application de l’article 80 de la Constitution tunisienne, par le président de la République, Kais Saied, Moody’s souligne qu'une crise politique prolongée perturberait les négociations avec le FMI sur un nouveau programme pluriannuel, déjà au point mort, et ce en raison de désaccords déjà existants.

* Expert Comptable
Commissaire Aux Comptes
Membre de l'Ordre des Experts Comptable de Tunisie


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