Redresser les finances de l’Etat, ne relève pas de l’impossible

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Farouk Ben Ammar, Ph.d

Récemment, personnel politique et experts se plaisent à annoncer l’apocalypse à longueur d’articles de presse et sur les plateaux télévisés.

...

Par ailleurs, tous les gouvernements provisoires n'ont pas fait mystère des grandes difficultés financières qui guettent le pays.

Cependant, ces discours engendreraient des frustrations et des tensions sociales à côté desquelles les difficultés du pays sembleront joyeuses.


Déficit Budgétaire & Dette Publique : Rien ne va plus

Le déficit budgétaire était en 2010 un banal 1%, et s’est creusé en 2017 atteignant les 6.1%, pour ensuite régresser via un contrôle des dépenses de l’Etat qui a fait plus de mal que de bien aux contribuables.

Sachant que le seuil limite admissible internationalement du déficit budgétaire est de 3% du PIB : Techniquement, la Tunisie serait en faillite.

Pour 2020, La BCT (Banque Centrale de Tunisie) mise sur une réduction du déficit à 3 % du PIB, en ayant principalement recours aux emprunts.

Au demeurant, la dette publique connait une galopade effrénée, alors que le déficit public fluctue au gré des prêts contractés auprès des bailleurs de fonds traditionnels et des aides que certains Etats mécènes daignent consentir au pays.

À la vue de la crise économique qui sévirait en Europe et aux USA horizon fin 2020, et qui ne ferait qu’empirer avec la nouvelle politique protectionniste de Washington, on doit appréhender des temps des plus difficiles.

CELA VA SANS DIRE DE LA GRANDE CRISE ÉCONOMIQUE QUI FRAPPE ACTUELLEMENT LA CHINE POUR CAUSE DU REDOUTABLE VIRUS CODIV-19…ET DONT LES REPERCUSSION SERAIENT DES PLUS REDOIUTABLES…

UN ARMAGEDDON ÉCONOMIQUE !


Des Solutions !

Il s'agit essentiellement d'actions ponctuelles, pouvant évoluer en des politiques structurelles :

Renégocier vers la hausse les revenus provenant des grandes concessions d’exploitation (Énergie, Transport, Agriculture, etc..) accordées à des multinationales étrangères, voire en nationaliser les filiales qui vampirisent le pays.

Émettre des Bons du Trésor, à la limite peu ou non rémunérés comme il a été fait au début de l’indépendance, voire lancer des emprunts obligataires garantis par l’État pour limiter le recours aux crédits et les emprunts de l’étranger.

Négocier et Arrêter un programme d’austérité en concertation avec tous les partenaires sociaux et économiques. Avec, en option, le faire adopter par VOIE RÉFÉRENDAIRE pour s’assurer l’adhésion de la majorité des tunisiens : Un bon exercice de démocratie directe.

Développer un système de fiscalité juste et équitable, voire régionalisé, où le riche paie pour le pauvre, pour renflouer les caisses de l’État et réduire les différences entre les régions.

Réduire les importations de produits de luxe, et particulièrement les automobiles, les produits alimentaires et de beauté pour favoriser les placements dans les marchés financiers étrangers.

A titre indicatif, depuis 2014, l’État a permis aux concessionnaires automobiles d’importer 53 000 véhicules neufs, d’une valeur globale avoisinant les 1 800 MILLIONS TND…et l’Etat adopte depuis une stratégie pour la réduction du quota des importateurs.



Acheter de l’Or : Une Alternative à Considérer !

Compte tenu de la conjoncture économique exceptionnellement difficile que traverse le pays, la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a exhorté, en Mars 2014, les bijoutiers tunisiens à faire preuve de professionnalisme et de réalisme et à honorer leurs engagements.

L’institut d’émission a souligné que plusieurs réunions ont été organisées avec les bijoutiers, lesquelles ont été couronnées par trois accords.

Ces accords permettraient la simplification des procédures d’achat et de vente de l’or, de fixer les prix en se référant aux cours mondiaux de l’or et de recourir à l’importation en cas de besoin.

La BCT envisagerait d’encourager les tunisiens à déposer une partie de l’or physique qu’ils conservent chez eux dans les banques, pour aider à financer les projets et éviter les prêts des bailleurs de fonds et surtout stabiliser la monnaie nationale et dépendre moins du dollars US et de l’Euro européen.

…Car déposer son or à la banque signifierait que cet or sera éventuellement revendu en bourse…

Dans une course effrénée (voir ici-bas) pour acheter de l’or, les cours vont croissants, et la Tunisie pourrait en revendre au prix fort et ainsi s’autofinancer, sans toutefois la nécessité de le déplacer !

SELON DES SOURCES FIABLES, EN AOUT 2011, LA BCT DÉTIENDRAIT 6.8 TONNES DE CE PRÉCIEUX MÉTAL. SI LES BANQUES DÉTIENNENT UNE MOYENNE DE 10% DE L’OR DU PAYS, LA QUANTITÉ DE L’OR QUE DÉTIENDRAIENT PHYSIQUEMENT LES TUNISIENS SERAIT DE L’ORDRE DE 68 TONNES…DES CENTAINES DE MLILLIARDS !!!

La réserve fédérale des USA détient plus de 8 000 tonnes d’or soit la plus grande part des réserves d’or mondiales estimées à 30 000 tonnes.

La Federal Bank est suivie par la Banque Centrale d'Allemagne, du FMI et de la Banque de France.

Mais vu la conjoncture actuelle, la Chine pourrait devancer les USA et devenir d’ici quelques années le plus grand détenteur d’or dans le monde : Une puissante arme stratégique pour lutter contre l’hégémonie du Dollars US (voir ici-bas).


La Ruée vers l’Or des Grandes Puissances Economiques

La Banque de France, l’équivalent de notre BCT, songerait à reprendre son activité de prêt d’or.

Bien que : « …les objectifs de la banque, sur le marché de l’or, sont tout simplement l’allocation d’actifs en devises étrangères et les profits ordinaires pouvant être réalisés sur des transactions, plutôt que d’intervenir sur les marchés des devises ou de l’or… » lit-on dans un journal français spécialisé

…Les risques liés à l’eurozone et à l’endettement des pays européens devraient continuer d’attirer les investisseurs sur le métal jaune….


Depuis la crise financière de 2008, certain pays croient au paradigme « Celui qui possède l'or fait la loi ».

Ainsi la Chine et la Russie se sont lancées dans une course effrénée pour remplir leurs réserves en or. La guerre de l’or que se livrent l’Est et l’Ouest est lancée.

Depuis la conférence de Bretton Woods en 1944, les USA font tout pour décourager les pays à détenir de l’or comme réserves monétaires et les pousser à choisir le USD, alors que ces mêmes USA gardent 71.7% de leurs réserves de change en or et sont le deuxième plus gros détenteur de réserves d'or au monde depuis la création de l’Union européenne.

En effet, les USA craignent une crise majeure dans le système monétaire international, qui causerait une vente massive du dollar US, et conséquemment une baisse aussi massive de son taux de change : Un pari que s’était donné la Chine !

Une accélération des achats d’or par les banques centrales et fonds souverains est à prévoir.

Ceci va entraîner une hausse rapide du prix de l’or. L’EURO en crise, cette hausse ne s’arrêtera qu’avec l’arrivée d’un nouveau système monétaire international.

D’où l’encouragement de la BCT aux bijoutiers d’importer de l’or et dans une phase ultérieure encourager le citoyen d’en acheter et d’en déposer, éventuellement, une partie dans les coffres de la banque pour le revendre au besoin.


C’est à la pléthore d’économistes et d’experts des finances, de s’atteler à la tache pour peaufiner ces bribes d’idées et d’explorer une myriade d’autres solutions, au lieu d’endetter à tort ou à raison le pays et d’hypothéquer l’avenir de ses enfants au risque de perdre notre souveraineté.



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