Cette politique d'augmentation du prix du lait est une solution de facilité . Car le problème de fond de la rentabilité de l'élevage laitier en Tunisie réside dans l'optimisation de la conduite d'élevage et le manque d'auto production de fourrage par l'éleveur au lieu de gaver les vaches laitières à coup de concentré dont les composants sont importés en devise . Sachant que la consommation sur dosée de concentré engendre des pathologies
qui affectent la santé de l'animal ,sa fertilité et son rendement laitier.
Le manque de savoir faire et d'encadrement de l'éleveur tunisien fait que sa moyenne annuelle de production laitière d'une vache haute productrice de la race holshtein n'est que de 4500 litres de lait/an et un veau tous les 15 mois contre une production laitière de 8000 à 10000 litre/an et un veau tous les 13 mois en France et en Europe de l'ouest. Donc, au lieu de cette politique stérile de fuite en avant ,par des augmentations incessantes
du prix du lait qui se rabat automatiquement sur le consommateur final, il appartient aux autorités en charge de l'agriculture ,ainsi que les associations des agriculteurs (UTAP et autres) de restructurer le secteur de manière à améliorer la rentabilité et la qualité du lait frais . C'est la solution de fond ,autrement toute la chaine va continuer de souffrir de plus en plus (agriculteurs, industriels, consommateurs). H B MABROUK