Cette hémorragie est dramatique pour les jeunes, leurs familles et le pays.

Quand ils arrivent vivants de l'autre côté de la mer ils ont déjà été chanceux. Mais un grand nombre d'eux, les très jeunes, finissent délinquants faute d'encadrement familial, errants sans but, et de nombreux finissent par se donner la mort. La vie de ces jeunes se résume à un aller simple vers la mort.

Il faut que le gouvernement reconsidère le sens donné au mot citoyenneté en tunisie, au contenu de l'enseignement donné dans nos écoles et qui ne repose sur aucun lien concret entre notre pays, notre société, notre patrimoine et sur le fait qu'il devient toxique à des générations qui voient en cet enseignement une rupture avec le savoir non transmis. Par savoir non transmis je désigne celui qui se transmettait de père en fils de mère en fille
et qui faisait que chacun avait sa place dans sa famille, dans son quartier, dans sa ville, dans son pays, une place claire due à la filiation mais aussi une place due au fait que les jeunes étaient dotés d'un savoir-faire. 'enseignement actuel aboutit à l'obtention de diplômes et rien d'autre, ce qui fait qu'avec un diplôme en main un jeune se trouve face à un océan d'inconnu et de fantasmes; sa seule vision s'accroche alors au lointain
inconnu.