La comédienne Zahira Ben Ammar : Les JTC, tremplin du théâtre maghrébin

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Zahira Ben Ammar, comédienne chevronnée au parcours exempt de faux pas, jouit d’une grande popularité auprès du public. Pas seulement à cause de son talent qui, soit dit en passant, est aussi grand que le feu qui couve dans son cœur et aussi brûlant que la flamme qui brille dans ses yeux.
Il y a aussi sa voix qu’on reconnaît d’entre toutes. Une voix à l’intonation sensuelle et à l’inflexion suave et légèrement voilée dont elle use à volonté et à bon escient.
Avec toute la délicatesse qui constitue un des traits forts de sa personnalité, elle a répondu à nos questions.

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Comment évaluez-vous les 12 sessions des JTC?

J’ai la chance et le bohneur d’avoir été partie prenante dans la première édition des JTC en 1983. Ma participation dans la pièce Doulab de Habib Chébil, présentée par la troupe du Théâtre triangulaire aux côtés de Kamel Touati, Habib Chébil, Fathi Heddaoui et Tarak Ben Abdallah, m’a valu le Prix de l’interprétation féminine. A l’époque, Moncef Souissi présidait les destinées de cette importante manifestation. Avec Hamadi Mezzi, il en était un des membres fondateurs.
Et puis c’est en tant que comédienne ou simple spectatrice que j’ai vécu et accompagné pratiquement toutes les sessions des JTC.
Au fil des éditions, on remarque avec une certaine fierté que le théâtre a évolué et s’est enrichi de l’apport de la danse et de l’industrie du grand spectacle.
Pensez-vous que les JTC ont jusqu’ici rempli leur vocation de promotion de théâtre arabe et africain?

C’est incontestable que les JTC sont parvenues à remplir leur vocation initiale, celle de promouvoir le théâtre arabe et africain.
Beaucoup plus le théâtre arabe, je dirais. Nul ne peut contester le fait que les JTC ont servi de tremplin au Marocain Taïeb Seddiki et à l’Algérien Abdelkader Aloula.

Comment percevez-vous l’ouverture des JTC sur les expériences mondiales?

L’ouverture des JTC sur le monde est une nécessité contre laquelle on ne peut résister si on tient à tenir le coup et évoluer. Cette ouverture offre l’occasion au public et au créateur de voir plusieurs genres de théâtre, de découvrir où en sommes-nous aujourd’hui dans ce foisonnement de styles et de genres, et de nous situer par rapport à ce mouvement.
D’ailleurs, c’est dans cet esprit que je viens de rentrer d’une tournée moyen-orientale qui m’a menée successivement en Egypte, en Syrie et en Jordanie où j’ai donné des représentations de la pièce Femmes. La critique a salué cette expérience.

Quels sont vos espoirs par rapport aux JTC?

Je suis persuadée que les JTC ont convenablement rempli le rôle qui leur était dévolu. Mon espoir est de voir toutes les conditions prévalant au bon choix des pièces réunies afin que tout le monde profite au maximum des bienfaits de cette démarche. Cette manifestation est très importante pour nous dans le mesure où des gens compétents viendront animer des ateliers de formation ciblant de jeunes comédiens.
Le théâtre est une grande école de la vie.

Propos recueillis par A. L.



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