Medjerda par le mot Oued! Il s'agit bel et bien d'un fleuve, le seul fleuve du pays. Un cours d'eau pérenne de 460 Km dont 350 Km en Tunisie qui prend ses sources dans les hauteurs du Constantinois algérien pour se jeter dans le golf de Tunis. Son débit lors de ses innombrables crues et sorties de lit, malgré les barrages construits, peut atteindre 3.600 m3 par seconde et 15 mètres de profondeur (comme lors des crues les plus meurtrières de
1973), et prendre ainsi les allures d'un Nil causant des dégâts importants dans les villes qu'il traverse à l'instar de Boussalem, Jendouba et Mdjez El Bab (que Dieu les protège ces jours-ci).
Le lit de notre Medjerda national qui irrigue la moitié du pays est dans une situation écologique catastrophique qui aggrave les dangers des inondations et gagnerait à être entretenu, réaménagé et réintégré dans le développement durable, l'agriculture saine et le tourisme écologique en évitant les dangers de l'agriculture intensive, l'urbanisme anarchique et la pollution urbaine et industrielle... Le Medjerda doit revenir source d'eau, de
vie, de développement et de richesse pour le Nord Est et non plus source de dégâts et de dangers.