Jeudi, 7 Février 2013 et comme par hasard après le premier assassinat politique en Tunisie, le ministre de l’intérieur français E. Vals, méjuge ou redéfinit de façon assez dédaigneuse la révolution tunisienne et encourage les éventuels opprimés (en vérité, les vassaux tunisiens de la colonisation française) à rejoindre la terre de Jules Ferry(1).

---

---

Deux dates, deux évènements très différents, mais toujours la même politique.

Ce qui s’est passé et se passe actuellement en Tunisie, parait être une mise en scène assez ridicule et plutôt bâclée d’un renversement contre la légalité perpétré par des pseudo-journalistes mercenaires porte-voix des mafieux qui n’ont pas digéré le choix du peuple.
Depuis le 23 Octobre 2011 et plus précisément depuis la publication des résultats des élections, la congrégation mafieuse qui a opprimé ce pauvre peuple durant presque 60 ans et qui n’est en fait qu’un prolongement « locale » de la colonisation, n’a cessé de vouloir faire capoter la volonté populaire.
Je dépasse tout les évènements ridicules qui ont émaillé la période postélectorale, pour arriver à l’assassinat de Mr Belaïd, assassinat qui a été plus qu’exploité par les reliquats de l’ancien pouvoir auxquels s’est associé d’une façon éhontée une partie de la dite gauche tunisienne, l’ensemble fédéré par l’ancien colonisateur qui sent que les rênes de la Tunisie lui échappe de plus en plus.
Nous avons eu le déplaisir d’entendre des « journalistes », agents secrets en herbes dont un qui s’est autoproclamé mufti et qui nous a éclairé sur la notion de martyr au travers l’histoire. Ainsi, avec des on m’a dit, ou quelqu’un qui connait quelqu’un que je connais m’a dit on a crée de toutes pièces un complot ahurissant de bizarrerie. Le seul témoin oculaire de la scène du meurtre a été occultée et même dénigrée entre autre par une avocate qui s’est posée la question existentielle par excellence : pourquoi il y a une journaliste qui habite à côté du défunt ? Pourquoi il ya une agence de location d’ambulance dans le même bâtiment où habitait la victime ? Des questions qui transcendent la notion même de logique et de raisonnement. Autant se poser la question du pourquoi il fait clair le jour et noir la nuit. Et puis, après les funérailles, on parle d’un million quatre cent mille participants (comme par hasard, le nombre des votants pour le parti Ennahda) et on proclame la fin de la légitimité des représentants du peuple.
Et même si les 11 millions de tunisiens étaient sorti, cela ne signifierait pas plus du fait que le peuple est uni contre la violence. Je passe les manipulations de tunis 7, qui a présenté comme exclusivité se rapportant aux évènements de pillage lors des funérailles de Mr Belaïd une scène qui remonte à 6 mois et qui a trait aux manifestations devant l’ambassade des USA, la chaîne « nesma » qui nous montre une séquence d’un prêche datant de 18 mois où l’imam selon elle interdit de faire la prière du mort pour les athées (en sous entendant le défunt C. Belaïd). Sans oublier, tout le matraquage honteux autour de ce meurtre, pour se donner une quelconque légitimité.
Enfin on en arrive au conseil des sages et là je dis bravo, Ben Ali avait fait un coup d’état médical contre Bourguiba, accusé de sénilité et le même système fait un nouveau coup d’état contre un peuple dont la moyenne d’âge est de 25 ans grâce à des personnes dont la moyenne d’âge est aux alentours de 70 ans. Vous me direz, quel est le rôle de Mr Jebali dans tout ça, selon moi c’est lui le dindon de la farce.
Pour conclure, je dirais que le peuple qui a pu renverser une des plus grandes dictatures du monde à bras nus, ne s’embarrassera pas d’un scénario de série B écrit par le colonialisme et interpréter par de piètres acteurs qui veulent lui imposer de nouveau la tyrannie.

(1) Entre autre et surtout théoricien du colonialisme.