Keyser,

ce que vous dites est tout � fait exact.

en tunisie on nous a �loign� des bases de notre culture. bourguiba s'est attaqu� � notre langue et � notre patrimoine architectural.

sans le savoir parler et sans la raison d'�tre d'une architecture, un peuple n'a plus de savoir-vivre.

je me souviens d'anciens qui n'avaient jamais �t� � l'�cole, mais dont la langue �tait belle. leur connaissance des sens des mots �tait parfaite, leur prononciation aussi. converser avec eux �tait un bonheur. il y avait toujours de l'humour et de la gentillesse, beaucoup de respect de la personne avec laquelle ils parlaient.

tunis �tait une tr�s belle ville cern�e d'un tr�s beau murs d'enceinte. l'int�rieur des maison cr�ait une ambiance de paix et d'�l�gnce, m�me chez les plus humbles. les gens avaient un grand savoir de comment g�rer la temp�rature, la lumi�re, l'eau, sans recourir � des ing�nieurs (si pr�tentieux de nos jours et si d�pourvus de go�t). l'architecture, l'art de vivre �tait bio avant l'heure.

bourguiba a ras� le pays, fait table rase des bases de sa culture, � grands coups de buldozer et de programmes t�l�s.

depuis, les gens errent. ils captent tout et n'importe quoi, surtout la vulgarit�. l'arabe parl� de nos jours � tunis est un charabia. les gens ne savent plus poser leur voix (alors que la voix est si importante dans l'esth�tique arabe). ils ne savent plus s'habiller et encore moins se mouvoir. chacun se d�guise en ce qu'il s'imagine �tre important pace qu'il n'y a plus le souvenir, le savoir de notre propre culture.

de ce fait, l'avenir est un vaste d�sert. que faire, et pourquoi faire, et comment faire.

il nous faudrait instaurer un minist�re de la langue arabe, des bonnes mani�res et du patrimoine ravag�, un autre (� l'int�rieur de la cath�drale saint-louis � carthage) dont les efforts consisteront � afficher ce que fut l'�poque coloniale et ce pourquoi bourguiba lui a donn� suite.

il faut d�noncer les bases de cette fausse-route pour qu'elle devienne lisible. ensuite l'on pourra adopter notre route.

Tant que abdelaziz jeridi dispose de 2 journaux (el hadath et koll enness) qu'il obtenu en guise de recompense pour les sales bsognes dont il a �t� charg� (ternir l'image des vrais opposants de ben ali, et justifier la torture et le meurtre), tant qu'il dispose de ces 2 journaux et beneficient de leurs recettes, il n' y a pas de libert� ni de reforme v�ritable.

Bravo mahza
au journaliste, il faudrait ajouter les "juges"