Les USA redoutent une attaque israélienne après l’annonce de l’Iran sur ses centrifugeuses
La déclaration du président Ahmadinejad revendiquant le fonctionnement de 3000 centrifugeuses d’enrichissement d’uranium a produit un choc et fait naître la crainte qu’Israël ne réponde par un bombardement des installations nucléaires iraniennes.
The Times, 8 novembre 2007 (résumé)
Des sources militaires à Washington estiment que l’existence d’un tel nombre de centrifugeuses pourrait signifier pour Israël un « point de bascule, » déclenchant une frappe aérienne. Le Pentagone est réticent à l’idée d’une action militaire contre l’Iran mais les officiels américains jugent que pour Israël c’est « autre chose. »
Avant même l’annonce faite par le président Ahmadinejad, un fonctionnaire du ministère de la défense a déclaré au Times que « Israël pourrait faire quelque chose quand ils auront près de 3000 centrifugeuses en service. Le Pentagone est d’avis d’attendre un peu plus. » Les experts américains estiment que 3000 centrifugeuses utilisées de façon soutenue pourraient produire suffisamment d’uranium enrichi pour la fabrication d’une bombe atomique en un an.
Israël a répondu qu’il ne tolérerait pas un Iran nucléaire. « Les discussions n’ont jamais et ne pourront jamais arrêter les missiles » a déclaré Ehoud Barak, le ministre de la défense.
Efraïm Inbar, du Centre Begin-Sadat pour les études stratégiques à Tel Aviv, pense que ce chiffre de 3000 centrifugeuses pourrait marquer la possibilité pour l’Iran de produire les matières radioactives nécessaires à une arme nucléaire. « Je ne serais pas surpris que nous fassions quelque chose si la communauté internationale nous laisse seuls » déclare-t-il. « Je pense nous nous préparons à cela. Pour Israël c’est une étape technologique critique. »
L’Iran a annoncé vouloir installer jusqu’à 54 000 centrifugeuses à Natanz, passant ainsi à une échelle industrielle.
M. Ahmadinejad, s’adressant hier aux participants à une manifestation, a déclaré que les sanctions de l’ONU avaient échoué à stopper l’enrichissement d’uranium. « Le monde doit savoir que cette nation n’abandonnera pas un iota de ses droits au nucléaire. S’ils pensent qu’ils peuvent obtenir des concessions de cette nation, ils se trompent lourdement, » a-t-il averti.
Jusqu’à présent l’AIEA estimait le nombre de centrifugeuses en exploitation à 2000, avec 650 autres en test. L’agence a annoncé hier qu’elle publierait un rapport la semaine prochaine et s’est refusée à commenter les déclarations du président iranien.
Publication originale The Times, résumé par:
35°
23°
Comments
0 de 0 commentaires pour l'article 11771