La Caisse générale de compensation sous pression

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La Caisse générale de compensation, qui a été créée depuis 1970, pour subventionner le prix de certains produits sensibles comme les dérivés des céréales, les huiles végétales, le lait, le cahier et le livre scolaires, se présente comme l’un des plus importants mécanismes de transferts sociaux dans le pays.
En dépit des grandes fluctuations observées au cours de la dernière décennie, le pays est parvenu, à la faveur des réformes mises en oeuvre, à maintenir les dépenses de subvention dans des limites tolérables ne dépassant pas 0.7% du PIB, seuil considéré comme compatible avec la capacité du budget de l’Etat.






Au cours de la période du Xème plan (2002-2006), les interventions de la caisse générale de compensation (CGC) se sont élevées à une moyenne annuelle d’environ 251 millions de dinars dont 171 MD (soit 68%) consacrés à la subvention des céréales et 62 MD (25%) au titre de la subvention des huiles végétales.

Ces pressions croissantes trouvent leur source dans l’envolée des prix des hydrocarbures observée en 2006 et qui a été accompagnée d’une forte augmentation du prix de la plupart des matières premières sur le marché mondial, la baisse du niveau de production de produits agricoles suite aux aléas climatiques.

Les produits subventionnés, dont notre pays importe la majeure partie, n’ont pas échappé à ces turbulences notamment depuis la deuxième moitié de 2006 où le prix de certains produits a presque doublé.

C’est le cas par exemple des céréales, des produits fourragers et des huiles végétales dont les prix sur le marché mondial ont enregistré une augmentation fulgurante générant des pressions énormes sur les dépenses de compensation dans la mesure où, par exemple la subvention du litre d’huile végétale ( en vrac) représente pratiquement 80% de son prix public, il en est de même pour le prix du gros pain et de la semoule subventionnée à 55% de leur prix de vente sur le marché.

A cet effet, certaines données quantitatives méritent d’être mises en exergue pour avoir une appréciation objective sur l’impact réel de l’augmentation des prix de certains produits et des coûts de production qui ont provoqué un rebond au niveau des dépenses de compensation
en 2007 qui, selon les premières estimations actualisées en juillet dernier, devraient atteindre 542 millions de dinars soit l’équivalent de 1.3% du PIB contre 321 MD en 2006.

Les perspectives pour l’année 2008 ne sont guère rassurantes. La persistance de ces pressions sur le marché mondial et particulièrement de la tendance haussière des prix des produits de première nécessité, devrait se traduire par une augmentation inquiétante des dépenses de compensation qui devraient se situer aux environs de 780 MD, soit le triple des ressources consacrées annuellement à la caisse générale de compensation.

En effet, lorsqu’on sait que bon an mal an la Tunisie importe quelque chose comme 85% de ses besoins en blé tendre, 20% de ses besoins en blé dur et 100% de ses besoins en huiles végétales (175 mille tonnes avec en sus une augmentation du prix qui est passé de 944 dinars la tonne en 2005 à 1204 dinars la tonne en juillet 2007), l’on mesure l’impact de ces hausses sur le budget de l’Etat et, particulièrement, sur les équilibres financiers globaux du pays qui ne cesse d’oeuvrer, au cours de cette période décisive, à relever les défis qui lui sont lancés par une mondialisation galopante et jeter les bases d’un développement soutenu, partagé et solidaire.

Synthèse d'après:


Comments


2 de 2 commentaires pour l'article 11161

Olaola  (olaola@babnet.net)  |Samedi 18 Août 2007 à 01:12           
Ya rafik estime toi heureux d avoir une caisse de compensation.il suffit de comparer avec d autres pays,meme plus riche que nous.

Rafik  (cqvls@hotmail.fr)  |Jeudi 16 Août 2007 à 14:30           
Et vous, vous n'êtes pas sous pression pour faire la propagande...


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