Tunisie: La Robotisation Pourrait Détruire 600 Milles Emplois Horizon 2030.

Farouk Ben Ammar, Ph.D
La pandémie du COVID-19, qui a paralysé pratiquement tous les secteurs économiques et particulièrement le secteur manufacturier tels que les industries du textile et de l’habillement, les industries pharmaceutiques, a amené plusieurs pays occidentaux, qui disposent déjà d’un grand arsenal technologique, à accélérer le processus de transition vers la robotisation des chaines de production et par voie de conséquences relocaliser leurs sites de production dans leurs territoires pour des raison aussi logistiques que financières.
La pandémie du COVID-19, qui a paralysé pratiquement tous les secteurs économiques et particulièrement le secteur manufacturier tels que les industries du textile et de l’habillement, les industries pharmaceutiques, a amené plusieurs pays occidentaux, qui disposent déjà d’un grand arsenal technologique, à accélérer le processus de transition vers la robotisation des chaines de production et par voie de conséquences relocaliser leurs sites de production dans leurs territoires pour des raison aussi logistiques que financières.
De par le monde, on estime que 400 Millions d'emplois seraient supprimés pour cause de la robotisation et de l’Intelligence Artificielle (AI), l’industrie financière et les secteurs productifs traditionnels seraient les plus touchés, le premier via le développement de plusieurs services en ligne, grâce aux NTIC, le second via une robotisation à grande échelle.
Rien qu’en France, et selon différents rapports, on estime que l’intelligence artificielle pourrait entraîner la suppression de 10% à 50% des emplois.
Désormais, Il est plus qu’évident que cette nouvelle orientation stratégique adoptée par les pays développés, qui sont nos principaux investisseurs dans le cadre des Investissements Directs Etrangers (IDE), va affecter à grande échelle, le secteur productif national dont le principal atout réside en une main d’œuvre relativement bon marché.
Il est patent que certains secteurs seraient touchés de plein fouet, par ce processus de robotisation, qui se met déjà en œuvre en Europe Occidentale et en Amérique du Nord et pouvant provoquer une vague de désinvestissement dans les pays en voie de développement comme la Tunisie.
Dans cette triste perspective, la Tunisie doit se préparer à subir des pertes d’emplois en masse, et le licenciement d’une grande partie de la main d’œuvre locale.
De Part le Monde
Sur ce sujet, une étude menée pendant deux (2) ans par le McKinsey Global Institute

McKinsey estime que l’automatisation pourrait déplacer entre 400 et 800 millions d’emplois horizon 2030, ce qui obligerait 375 million de personnes de se reconvertir vers d’autres métiers

Qu’en serait-il de la Tunisie ?
En faisant l’hypothèse que 30% des emplois (Moyenne Mondiale) pourraient être détruits en Tunisie, toutes proportions gardées, en utilisant les données de l’Institut National de la Statistiques (INS) et en se limitant aux secteurs manufacturiers fortement dépendants de la main d’œuvre, (Hormis le Secteur de la Pêche et de l’Agriculture), nommément :
Les Industries Manufacturières.
Les Industries Agroalimentaires.
Les Matériaux de Construction, Céramiques et Verre.
Les Industries Mécaniques et Electriques.
Textile, Habillement et Chaussures.
Autres Industries Manufacturières.
http://www.ins.tn/fr/themes/emploi
On peut estimer les destructions d’emplois traditionnels à :
540 000 – 600 00 Emplois !
Conclusions
Il est important de rappeler que si la Tunisie opte pour ne pas s’engager dans la voie de la robotisation et de l’implémentation de l’intelligence artificielle, les IDE seraient inéluctablement réduits voire disparaitre, puisque comme je l’avais évoqué ci-haut, les investisseurs étrangers, détendeurs sempiternels des nouvelles technologies, préfèreraient de facto investir chez eux, et éventuellement relocaliser leurs unités productives, de montage ou d’assemblage, dans leurs territoires.
Il est salutaire que L’Etat engage de sérieuses réflexions pour moderniser son système de Formation Professionnelle et Continue, réviser les Curricula de la Formation Universitaire et Technologique, et arrêter une stratégie de reconversion vers les métiers d’avenir pour les travailleurs menacés de perdre leurs emplois dans la prochaine décennie.
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