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La Tunisie et la France ont souligné, vendredi, la nécessité de remédier au phénomène du terrorisme, en traitant les causes réelles de ce fléau, ainsi que la nécessité de freiner la migration irrégulière.

C’est ce qui ressort du communiqué de la présidence de la République tunisienne, à l’issue de la rencontre entre le président Kais Saïed et le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, à Tunis.

Le chef de l’Etat tunisien a déclaré que « la Tunisie n’est pas épargnée par ces opérations (terroristes), ayant connu plusieurs attaques terroristes visant des Tunisiens et des non-tunisiens au cours des dernières années », selon le même communiqué.

Et de souligner que « l’accord conclu entre la Tunisie et la France en 2008 concernant l’expulsion des migrants irréguliers, comprend la coopération et la coordination entre les deux pays afin de mettre fin au phénomène de la migration irrégulière et porter un coup aux réseaux terroristes ».

De son côté, Gérald Darmanin a souligné que son pays « n’affronte pas les religions mais les idéologies extrémistes », en faisant référence aux déclarations du président français à propos de l’Islam, qui ont provoqué une vague de colère à travers le monde musulman.

Et de saluer « la coopération sécuritaire entre les deux pays, particulièrement dans le domaine de la lutte contre le terrorisme » et en appelant à « renforcer cette coopération aux niveaux bilatéral et multilatéral », selon la même source.

Plus tôt dans la journée du vendredi, le ministre français de l’Intérieur a débuté sa visite officielle en Tunisie, qui durera deux jours, afin de discuter du phénomène du terrorisme.

L’attaque terroriste perpétrée à l’église Notre-Dame dans la ville de Nice au sud de la France, le 29 octobre dernier, a entrainé la mort de 3 personnes tandis que la police a annoncé l’arrestation de l’assaillant.

Selon les autorités françaises, le suspect principal de l’attaque terroriste est un ressortissant tunisien dénommé Ibrahim Aouissaoui (21 ans), qui est arrivé en France 24 à 48 heures avant l’attaque.

Cette attaque est survenue quelques jours après la publication des médias français de caricatures offensantes envers le Saint Prophète et leur affichage sur les façades des bâtiments publics, ce qui a provoqué une vague de colère à travers les pays de confession musulmane.

Le 21 octobre dernier, le président français, Emmanuel Macron, avait déclaré que Paris ne renoncera pas aux caricatures, ce qui a intensifié la colère à travers le monde musulman, des appels de boycott des produits français ont été lancés dans certains pays.


*Traduit de l'Arabe par Hend Abdessamad.