Liban: Hariri demande un délai de 72 heures aux manifestants

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Beyrouth / Youssef Hussein - Le chef du gouvernement libanais, Saad Hariri, a demandé, vendredi, aux manifestants de lui accorder « un délai de 72 heures pour présenter une solution qui convaincrait et la rue et la communauté internationale».
« Quel que soit la solution, nous n’avons plus de temps, je ne m’accorde d’ailleurs personnellement que très peu de temps! Nos partenaires doivent nous donner une réponse claire concernant la solution à cette crise », a dit Hariri dans un discours télévisé consacré aux dernières manifestations que connaissent toutes les régions du pays.
« Quel que soit la solution, nous n’avons plus de temps, je ne m’accorde d’ailleurs personnellement que très peu de temps! Nos partenaires doivent nous donner une réponse claire concernant la solution à cette crise », a dit Hariri dans un discours télévisé consacré aux dernières manifestations que connaissent toutes les régions du pays.
Pour le deuxième jour consécutif, les protestations se poursuivent dans toutes les régions du Liban, appelant au renversement du gouvernement et dénonçant l’augmentation des impôts et la dégradation des conditions de vie
Hariri a également souligné que « le pays passe par une phase très difficile. Cela fait trois ans que je tente de présenter des solutions à la crise économique que nous connaissons ».
Et d’expliquer : « Nous nous sommes mis d’accord, avec tous nos partenaires dans ce Gouvernement, sur des réformes impératives. J’ai présenté ce projet à la communauté internationale pour demander des aides et des financements (…) Même si je considère que réformer ne veut pas forcément dire augmenter les taxes et les impôts, mais plutôt de changer les conditions dans lesquelles opère le Liban, avec toutes ces lois qui datent des années cinquante et soixante ».
« Certaines parties ne cessent de mettre des obstacles devant ce gouvernement depuis sa création ! J’ai moi-même constaté que des obstacles étaient mis devant toutes les réformes présentées », a-t-il poursuivi.
En dépit du fait que le Liban soit souvent le théâtre de manifestations, les protestations d’aujourd’hui sont de loin les plus importantes depuis la création du Gouvernement, qui a poursuivi les débats parlementaires concernant la loi de finance de 2020 jusqu’à ce vendredi après midi.
Le ministre de la communication libanais, Jamal Jarrah, a déclaré, plus tôt vendredi, qu’une augmentation de la TVA serait appliquée en deux temps, la première étant de 2% en 2021 et l’autre de 2% supplémentaires en 2022, pour que la TVA qui est aujourd’hui de 11% passe à 15% en 2022.
Jarrah a également indiqué qu’une taxe de 20 cents par jour (soit 6 dollars par mois) serait imposée sur les utilisateurs de l’application whatsapp, ce qui permettrait au trésor public d’être renfloué de quelques 216 millions de Dollars par an.
Suite aux manifestations de jeudi, le ministre libanais des télécommunications, Mohamed Chakir, a annoncé que sur instruction du premier ministre, le projet de taxe sur les applications de télécommunication a été retiré.
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