Tunisie: Nabil Karoui à la tête d’un nouveau parti

AA -
Tunis/Adel Thabti - Un parti tunisien a annoncé, mardi, le changement de son nom et la désignation de l’ancien propriétaire de la chaîne privée Nessma, Nabil Karoui, à la tête du parti.
C’est ce qui ressort d’un communiqué du Parti tunisien pour la paix sociale publié sur la page officielle Facebook de la chaîne Nessma, et consulté par le correspondant d’Anadolu.
C’est ce qui ressort d’un communiqué du Parti tunisien pour la paix sociale publié sur la page officielle Facebook de la chaîne Nessma, et consulté par le correspondant d’Anadolu.
Il convient de noter que le Parti tunisien pour la paix sociale a été fondé la semaine dernière.
Le communiqué annonce la nomination de Nabil Kaoui comme président du parti, de Fethi Houidi, comme coordinateur général et de Samira Chaouachi, comme porte-parole du parti.
Fethi Houidi était l’un des ministres du président tunisien déchu, Zine El-Abidine Ben Ali, et Samira Chaouachi est l’ancienne Secrétaire générale de l’Union Patriotique Libre (UPL-libéral).
Depuis plus d’une semaine, Nabil Karoui, qui avait annoncé son intention de se présenter à la prochaine élection présidentielle, a abandonné son poste de président d’une association caritative, afin de ne pas contredire la loi électorale.
En effet, la loi électorale amendée interdit aux dirigeants des associations de pratiquer des activités politiques.
Mardi dernier, le Parlement tunisien avait adopté les amendements de la loi électorale, impliquant le seuil de 3% aux élections législatives, l’annulation de la candidature de toute personne qui profite d’une association ou d’une chaîne de télévision pour faire de la publicité politique.
La loi amendée dispose également que l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (ISIE) rejette les candidatures des personnes qui adoptent un discours en contradiction avec les principes démocratiques et les dispositions de la Constitution ou un discours incitant à la haine, à la violence ou faisant l’apologie des violations des droits humains et de la dictature.
Nabil Karoui, qui avait démissionné du parti Nidaa Tounes en avril 2017, a considéré, dans une déclaration, que cette loi vise à l’empêcher de se présenter à la prochaine élection présidentielle, prévue vers la fin de l’année courante.
Selon un sondage d’opinion réalisé par l’agence privée « Sigma Conseil » vers la mi-juin courant, le parti de Karoui a obtenu 29.8% des intentions de vote, contre 16.8% pour le mouvement d'Ennahdha.
Karoui a obtenu 23.8% des intentions de vote à la présidentielle, suivi par le juriste Kaïs Saïed avec 23.2%, selon le même sondage.
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