Les Aigles de Carthage retombent dans leurs travers

Pour une surprise, c''en fut bien une, samedi soir au stade 7-novembre de Radès. Le Malawi a tenu en échec (2-2) une équipe de Tunisie qui paraissait sur la voie de la réhabilitation après avoir ramené le 11 août dernier de N''djamena une belle et convaincante victoire devant le Tchad (3-1).
Le public était venu nombreux assister à la première victoire à domicile des Aigles de Carthage revus et corrigés par le Français Bertrand Marchand. Après 26 minutes de jeu, son voeu était largement exaucé , le baroudeur du RC Lens (L1, France), Issam Jemaâ étant passé par là. Coup sur coup, à la 11e minute, puis à la 26e, il faisait parler la poudre, exploitant des actions menées par Allagui, l''attaquant de Mayence (Bundesliga 1), et Zouheir Dhaouadi, l''ailier du Club Africain. Les Tunisiens menaient 2-0, le scénario idéal, d’autant qu’après un deuxième carton jaune Hellings Mwakasungula était expulsé par l’arbitre. Pourtant cela n’allait pas empêcher les Malawites, dans le temps additionnel de la première période, de trouver l’ouverture par Chiukepo Msowoya, attaquant d''Orlando Pirates, en Afrique du Sud, entré peu de temps auparavant à la place de Russell Mwafulirwa, blessé. Msowoya contrôle de la poitrine aux 25 mètres et arme une frappe violente du gauche qui rebondit devant le gardien de Lens, Hamdi Kasraoui et le trompe. Un vrai peti coup de théâtre pour de courageux Flames qui ont fait admirer leur cran et leur engagement physique pourtant parfois à la limite de la correction.
Le public était venu nombreux assister à la première victoire à domicile des Aigles de Carthage revus et corrigés par le Français Bertrand Marchand. Après 26 minutes de jeu, son voeu était largement exaucé , le baroudeur du RC Lens (L1, France), Issam Jemaâ étant passé par là. Coup sur coup, à la 11e minute, puis à la 26e, il faisait parler la poudre, exploitant des actions menées par Allagui, l''attaquant de Mayence (Bundesliga 1), et Zouheir Dhaouadi, l''ailier du Club Africain. Les Tunisiens menaient 2-0, le scénario idéal, d’autant qu’après un deuxième carton jaune Hellings Mwakasungula était expulsé par l’arbitre. Pourtant cela n’allait pas empêcher les Malawites, dans le temps additionnel de la première période, de trouver l’ouverture par Chiukepo Msowoya, attaquant d''Orlando Pirates, en Afrique du Sud, entré peu de temps auparavant à la place de Russell Mwafulirwa, blessé. Msowoya contrôle de la poitrine aux 25 mètres et arme une frappe violente du gauche qui rebondit devant le gardien de Lens, Hamdi Kasraoui et le trompe. Un vrai peti coup de théâtre pour de courageux Flames qui ont fait admirer leur cran et leur engagement physique pourtant parfois à la limite de la correction.

"On avait le match en main en première période avec une balle de 3-0 au bout de la semelle de Sami Allagui, racontait le sélectionneur tunisien, Bertrand Marchand. Il s''est malheureusement produit une certaine déconcentration après l''expulsion d''un joueur malawite. Au lieu de nous libérer, cette supériorité numérique a produit un effet contraire. Sur le coup, le but inscrit avant le retour aux vestiaires nous a fragilisés. Les miens ont joué à partir de là à reculons. Le football est étrange; il y eut ainsi un retour de manivelles qui s''est traduit par un double manque d''efficacité : devant, ce qui nous a empêchés de signer ce but libérateur, et derrière, où nous avons été incapables de défendre notre avance de 2-1", pestait l''ancien coach de l''ESS et du Club Africain de Tunis". D''un possible 3-0, nous passons à une égalisation sur un penalty qui me paraît tout de même sévère après avoir revu les images", poursuivait Bertrand Marchand.
En effet, à huit minutes de la fin, un tirage de maillot dans les 16 mètres vaut à Karim Haggui, le capitaine des "Rouges", tout en blanc samedi, un avertissement, et à Esau Kanyenda de bénéficier d''un penalty accordé par l''arbitre ghanéen Joseph Lamptey, que l''attaquant de Volgraard, en Norvège, se chargeait de transformer.
Haggui n''en revenait pas au sortir de l''enceinte de la banlieue sud de Tunis : "Ce nul amer a un goût de défaite. En fait, après avoir été battus à Tunis par le Botswana, le 1er juillet dernier, et concédé ce nul, il faut se rendre à l''évidence : notre niveau actuel n''est pas meilleur que celui de ces adversaires-là. Nous venons en tout cas de griller notre joker; maintenant, notre mission se complique", lâchait-il, amer.
Son coéquipier Fahid Ben Khalfallah, lui, était furieux contre ses propres copains : "Ce n''est pas au fond un problème d''entraineur .Nous avons respecté les consignes seulement en première mi-temps. Et puis, patatrac, chacun s''est mis à faire son propre numéro. Il n'' y avait plus de discipline sur le terrain. Ce nul est humiliant, car le Malawi, ce n''est tout de même pas le Brésil. Naguère, avant de rencontrer ce type d’adversaire, on se demandait combien de buts on allait pouvoir passer. Aujourd''hui, la question consiste à savoir si nous sommes en mesure de le battre", regrettait le milieu de terrain des Girondins de Bordeaux, auteur lui aussi d''une brillante première période avant de s''éteindre progressivement.
Le Malawi aura en tout cas réussi à réanimer un groupe H qui a failli se résumer en un monotone duel entre le Botswana et la Tunisie. Avec néanmoins l''assurance que ces deux pays composteront au bout de la course les deux billets pour le Gabon et la Guinée équatoriale. L''équipe d''Afrique australe a attendu son heure pour frapper et introduire le doute dans l''esprit des locaux, donnés sur le papier largement favoris. La rentrée de Msowoya à la 42'' a été déterminante au vu de la métamorphose de la ligne offensive qui coïncida avec son apparition sur la pelouse.
L''auteur du but égalisateur, Esau Kanyenda mettait l''accent dans la zone mixte sur "le fighting spirit" démontré par ses coéquipiers."C''est un véritable exploit que nous avons accomplis ce soir. Car il y avait en face l''une des meilleures sélections du continent. Une fois menés 2-0, on s''est libérés et on a joué notre va-tout quand bien même en infériorité numérique. En seconde période, les Tunisiens ont baissé de rythme; il est clair que le carême du mois de Ramadan leur a joué de mauvais tours. Mais croyez-moi, revenir de 2-0 à 2-2, à Tunis contre cette nation, ce n''était pas évident", glissait-il , la mine radieuse.
So beautiful ! Oui, les Flames n''ont rien volé. Avec un peu d''ambition, ils peuvent même se mêler dans la course au second ticket qualificatif si l''on admet que le Botswana, vainqueur du Togo (2-1) quelques heures plus tôt , et qui compte à présent 10 points en 4 matches, a pris le large et une sérieuse option sur la qualification.
Au-delà du résultat et de ce verdict impitoyable, le jeu produit par les Aigles de Carthage, notamment en seconde période où ils baissèrent d''intensité et de présence physique démontre qu''ils manquent toujours de maturité et de personnalité.Dans d''autres circonstances, même dans un jour sans, ils n''auraient pas lâché le morceau , conservant le précieux but d''avance. L''équipe actuelle doute, souffre et intrigue parfois par certaines attitudes. A l''instar du geste de Jemaâ qui a invité le public à se taire, le doigt sur la bouche en fêtant son second but de la soirée, celui qui lui permet de rejoindre le Tuniso-brésilien Silva Dos Santos, le héros de la CAN 2004 remportée par la Tunisie sur ses terres, au classement des meilleurs buteurs de la sélection nationale (21 réalisations).Il faut avouer que quelques minutes plus tôt, pour un simple contrôle défectueux sur la ligne de touche, il reçut une bordée de sifflets injustifiable. Les 30.000 spectateurs de Radès ne lui pardonneront pas ce geste qu''on adresse généralement au public adverse, pas à ses propres tifosi. Jusqu''à la fin de la première période, chacune des actions de l''ancien attaquant de l''Espérance de Tunis sera accompagnée d''un concert de sifflets impitoyable.
Le patron du club Tunisie déplorera par la suite l''attitude de son joueur : " Mais il n''en reste pas moins étonnant de se faire conspuer après avoir marqué tout de même deux buts. Quoi qu''il en soit, cela a mis en doute les joueurs. Mais il faut faire abstraction de tout cela et aller à fond dans ces éliminatoires".
A la pause, Jemaa aura l''intelligence et le bon goût d''aller s''excuser auprès de son public, lui offrant son maillot, scellant une paix fragile avec les supporters du Club Tunisie, le bonhomme n''étant jamais entré en grâce auprès d''eux malgré ses buts à répétition.
"Le football est si étrange, ce nul a été concédé bêtement. C''est dommage car on a produit une première demi-heure solide, avec beaucoup de mouvements. Ce match, on l''a gagné rapidement, puis on a perdu le fil pour concéder un nul frustrant sur un de ces retours de manivelles si surprenants dont est friand le football", analysait Bertrand Marchand.
A l’issue de la quatrième journée le Botswana (10 points, 4 matches) est solidement installé en tête du groupe K devant la Tunisie (4 pts-3 matches).Suivent ex aequo le Malawi et le Togo (2 pts-3 matches), le Tchad, exempté ce week-end, fermant la marche avec un point en 3 rencontres.
CAF online
Les Buts
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but 1 de la Tunisie
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But 2 de la Tunisie
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1èr but de Malawi
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2è But de de Malawi
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