Pour moi l’important pour le futur gouvernement est de se recentrer essentiellement sur quatre ordres d’urgence.
- L’ordre social et économique d’urgence. Comment améliorer le niveau de vie du tunisien, et son cadre de vie ? et là le défit environnemental dans ses axes de propreté urbaine et de santé publique sont au cœur de cet ordre. La guerre contre l’économie parallèle et la contre bande représente des axes d’action forts de sens. Nous sommes devant les urgences qui pourront se décliner d’une manière positive sur le tourisme, et sur la santé mentale
de la société.
- L’ordre sécurité urbaine et nationale qui va donner l’envie d’investir, et permettre un mieux vivre ensemble.
- L’ordre démocratique et des libertés, ce qui va améliorer les mécanismes de la vie démocratique dans le pays et procréer une culture sociale et politique démocratique.
- L’ordre des reformes structurelles et la réussite d’une décentralisation qui ne soit pas technocratique ‘’la dictature des services et des techniciens’’, mais politiquement vivante.

Si le prochain gouvernement réussit ces quatre niveaux d’urgence, la Tunisie pourra se permettre de mieux réfléchir sur des projets d’avenir qui la sortiront du gouffre de l’endettement, de la spoliation de ses richesses et l’incohérence dans la distribution des richesses.

A mon sens la réussite de ces urgences passe par deux choses :
1- Une trêve sociale sur cinq années, où la relation entre gouvernants et syndicats dépasse le schéma de la contestation et de la grève, le schéma du blocage et des menaces,
2- Un gouvernement de consensus qui engage la Tunisie dans des dynamiques pour répondre à ces urgences.

Nous avons besoin de construire un climat de confiance entre tous les partenaires/les acteurs –gouvernement/syndicats/ citoyen-, et ce climat de confiance nous ne pourrons le gagner que par la transparence.