مازري حداد يتشنج بعد مجابهته بالأدلة بتهمة تسلم أموال من بن علي

باب نات -
عبر السفير التونسي السابق في منظمة اليونسكو المازري الحداد في برنامج تونسنا عن غضبه الشديد من التهم التي وجهت له من قبل القاضي بالمحكمة الإدارية محمد العيادي بتسلم أموال من الرئيس المخلوع.

وقال محمد العيادي "املك وثائق مؤكدة حول تسلم المازري الحداد أموالا طائلة من المخلوع لك شخصيا".

وقال محمد العيادي "املك وثائق مؤكدة حول تسلم المازري الحداد أموالا طائلة من المخلوع لك شخصيا".
وقد رد المازري الحداد " هذا الشخص كاذب ويدعي علي بالباطل.
Droit de réponse de Mezri Haddad à la suite de l’émission TV de Tounisna
17 janvier 2014
Le jeudi 16 janvier, Tounisna TV m'a invité à intervenir par téléphone dans une émission consacrée au bilan de la "révolution" trois ans après. Delta News a repris un court extrait de l'échange que j'ai eu avec l'un des invités présents sur le plateau, qui s'appelle Mohamed Ayadi. Cet extrait se termine par le moment où l'animateur de l'émission a jugé bon de me couper la parole en m'empêchant ainsi de m'expliquer sur les accusations mensongères et diffamatoire de son invité en service commandé et en quête d'une promotion professionnelle.
Il faudrait bien plus que ce genre de désinformation pour m’intimider ou me faire taire. Ce juge d’instruction non instruit et qui joue au monsieur propre, devrait regarder la poutre qui est dans son œil avant de regarder la paille dans les yeux des autres. Le non-propriétaire que je suis aimerai bien savoir combien de biens immobiliers ce juge possède, comme beaucoup de ses collèges. Tout le monde sait que le secteur de la justice était le plus corrompu et le plus soumis aux interventions des politiques et de certaines familles. Mais la question n’est pas là.
Ce Mohamed Ayadi, qui aurait pu être mon étudiant à l’Université de Paris2-Assas, a commis trois fautes morales et professionnelles capitales. Il a enfreint à l’obligation de réserve. Il a cité des « preuves » qui n’en sont point. Il a calomnié un citoyen en essayant d’induire en erreur le public. De ce fait, il est plus coupable que les rédacteurs du Livre noir, parce qu’il est magistrat, donc sencé connaître et respecter les lois. Si les « preuves » dont il se targue existent, pourquoi donc les rédacteurs du Livre noir se sont abstenus de les mentionner ?
Pour la simple raison qu’ils savent ce qu’il ignore peut-être, à savoir que « l’argent que Ben Ali m’envoyait » était un salaire légal et conforme à un contrat officiel. Ce monsieur très fier d’avoir vu au palais de Carthage des documents « compromettants », lorsque le palais présidentiel est devenu une auberge pour des individus de son acabit, ignore qu’il s’agit d’un salaire trimestriel en tant que chargé de mission auprès du Président, ensuite rétrogradé en chargé de mission auprès de la Présidence. S’il avait lu mon livre « La face cachée de la révolution tunisienne », il n’aurait pas sorti cette ineptie, puisque j’avais écrit noir sur blanc que de 2000 à 2002, j’étais chargé de mission auprès du Président de la République, mission académique qui m’a été confiée et pour laquelle j’avais refusé toute rétribution financière puisque j’étais enseignant à l’Université française ; que par conséquent, il était de mon devoir de travailler pour mon pays et pour mon Etat de façon bénévole, ce qui n’est pas le cas des nombreux hauts fonctionnaires ou des collaborateurs extérieurs.
Ce travail consistait à envoyer, tous les trois mois, à la Présidence et à l’Institut des Etudes Stratégiques des travaux et des recherches en géopolitique et en relations internationales, outres les différentes études que j’ai effectué sur la réforme de l’enseignement supérieur, de la culture et de la justice à laquelle appartient ce monsieur Ayadi et qui avait, en effet, besoin d’un bon nettoyage au karcher.
C’est à partir de 2002 que j’ai été salarié à la Présidence tunisienne. Mais les Tunisiens doivent savoir pourquoi. En 2002, j’ai été exclu de l’Université où j’enseignais. Je ne m’étalerai pas sur les raisons de cette exclusion arbitraire et politique pour ne pas révéler les noms des trois tunisiens, opposants en France, qui sont à l’origine de cette kabbale dans le sens propre et figuré du terme ! Je me contenterai seulement de dire que ce fut leur basse réaction à mon livre « Carthage ne sera pas détruite », édité en France en septembre 2002. Une vieille histoire que Moncef Marzouki connait et qu’il avait dénoncée à l’époque, à juste titre.
Quelle a été en revanche la réaction de Ben Ali lorsqu’il a reçu le dossier de cette affaire, avec toutes les preuves matérielles ? Il avait textuellement dit à Abdelaziz Ben Dhia, « qu’ils aillent au diable avec leur argent, son pays lui remplacera ce salaire ». C’est ainsi que je suis devenu salarié de la Présidence, comme ce juge d’instruction était salarié du ministère de la Justice de Ben Ali, dont l’injustice avait écrasé bien des citoyens !
Ce salaire était de 2680 euros, l’équivalent de ce que je percevais de l’Université française au début de ma carrière. En 2004, ce salaire mensuel mais transféré tous les trois mois, a été suspendu et mon contrat avec la Présidence dénoncé, en raison d’un article assez critique que j’ai écrit et qui a été publié dans Jeune Afrique (No 2287) sous le titre de « Où vas la Tunisie avec Ben Ali ? » (on le trouve facilement sur internet). Je réagissais aux élections de 2004 et certains conseillers à la Présidence et responsables au sein du RCD ont expliqué à Ben Ali que mon article lui portait atteinte. Sa réaction a été immédiate. En 2005, j’ai été réhabilité avec un nouveau contrat de « chargé de mission auprès de la Présidence », et non pas auprès du Président de la République comme auparavant ! Je le suis resté jusqu’en 2009, date de nomination en tant qu’ambassadeur de la Tunisie auprès de l’UNESCO. Ma fin de « carrière » auprès de la Présidence a culminé avec le salaire extravagant de 3100 euros !C'est-à-dire le salaire d'un cadre moyen en France.
Désormais ambassadeur à l’UNESCO, j’étais le diplomate le moins payé de cette organisation internationale. Moins payé que le numéro trois de la Délégation du Maroc, et moins payé que l’ambassadeur de Somalie auprès de l’UNESCO ! Par décence et par obligation de réserve précisément, je m’abstiendrai de dire le montant de mon salaire d’ambassadeur. Mais les curieux et les juges d’instruction non instruit, et qui confondent tribunal et plateau de télévision peuvent se renseigner auprès du ministère des Affaires étrangères.
De quel argent parle donc ce médiocre juge d’instruction déguisé en procureur de télévision ? De mon salaire en tant qu’universitaire chargé de mission à la Présidence de la République tunisienne, ou de mon salaire en tant qu’ambassadeur de mon pays auprès de l’UNESCO ?
Je n’attends pas une réponse de cet individu méprisable et je me réserve le droit de l’attaquer en justice pour propos diffamatoires, propagation de fausses nouvelles et calomnie proférée sur une chaîne de télévision.
Mezri Haddad, le 16 janvier 2014.
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