Tunisie: Une automobile 100% tunisienne, est-ce une utopie industrielle ?

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Par Dr Farouk Ben Ammar

Ayant dirigé pendant cinq (5) ans la première usine privée d’assemblage de véhicules utilitaires et de tourisme, ce que je vais présenter ici-bas n'est pas exhaustif, car je n’ai nullement l’intention d’aborder des détails ennuyeux pour le lecteur profane, sans toute fois omettre l’essentiel.

...

On a récemment eu vent de pourparlers pour le lancement imminent d’une usine de fabrication d’une automobile 100 % tunisienne : fallait-il lire 100% tunisienne en investissements ?

En 2008, on avait aussi évoqué un projet similaire, qu’on avait salué par un vibrant satisfecit. On prétendait même que le carnet de commande était déjà garni : Un véhicule 100% tunisien à 30 000 TND, et une cadence de production de 600 véhicules/an seulement ! Ou était passé ce projet : était-ce une utopie industrielle, un scoop à effet tapageur ?

Je voudrais mettre en exergue deux cas de figure qui peuvent se présenter :
1. Cas 1 : Fabrication 100% locale destinée à l’export : Ou quêter les investissements titanesques nécessaires, quels sont les marchés et comment faire face à la rude concurrence mondiale ?
2. Cas 2 : Assemblage destiné pour le marché local : Quel serait le taux d’intégration locale et son impact sur le développement de l’industrie tunisienne des composantes automobiles, et quel est le programme de compensation des composantes et produits importés ?


DE L’INVESTISSEMENT



En 1987, une usine d’assemblage pour une capacité maximale de production de 10 000 véhicules/an, avait couté prés 40 Millions de TND en investissements directs, sans compter les crédits à moyen et long terme contractés par les promoteurs auprès de trois (3) grandes banques de la place et auprès de groupes d’investissement étrangers notoires.

Par les temps qui courent, un tel investissement, toutes caractéristiques égales : Capacité de production, Technologie, etc... ne couterait pas moins de 200 Millions de TND, et je parle seulement : Soudure tôlerie (Body Welding), Traitement de surface et peinture (Paintshop), Assemblage garniture (Trim Line)...

En 1992, la comptabilité analytique (comptabilité industrielle) donnait un prix de revient de 10 000 TND pour des véhicules utilitaires livrés en CKD (Complete Knock Down).

En 2012, soit vingt (20) ans après, l’assemblage d’un véhicule similaire ne couterait pas moins de 30 000 TND (10 000 véhicules/an), considération faite, de la hausse des salaires et de la matière première !

Économie d’échelle oblige : Pour réduire ces couts relativement élevés, il faudrait au moins décupler la capacité de production soit 100 000 véhicules/an.

L’investissement serait alors de proportions pharaoniques : 1 500 Millions de Dinars (Production 100% Locale : Exemple de l’Inde) ! Soit le DOUBLE de la somme que l’Etat compte emprunter du Qatar sous forme de placement privé !

Les freins, d’une telle entreprise sont de plusieurs ordres, je citerais ici-bas les plus contraignants.


DES COUTS DE PRODUCTION

1. De la Main d’Œuvre :
Durant la période 1992-1996, la main d’œuvre tunisienne était bon marché, on payait juste le SMIG. La main d’œuvre directe représentait un modique 1.5 % des couts de production par véhicule pour une production de 4 véhicules/heure.

La part des salaires représentait seulement 2% du prix de revient d’une camionnette.

Les véhicules de tourisme sont plus chers à assembler, puisqu’il y a plus d’opérations critiques sur ce type de véhicules que pour les camionnettes, donc une cadence d’assemblage plus faible soit un prix de revient bien plus élevé.

Pour la main d’œuvre, à moins de robotiser une partie des opérations (Peinture, Soudure), les qualifications manquent sévèrement en Tunisie. Sans omettre un taux de travail effectif industriel de 30-40% (80% – 90% Corée du sud).

Il faut inévitablement penser à la création d'un Centre Intégré de Formation Automobile à défaut d’un Centre National Public spécialisé. Ces couts supplémentaires vont s’ajouter à la facture : Formateurs expatriés, et assistance technique étrangère excessivement chère !


2. Des Composantes Automobiles :
Le moteur « nu » coute à lui tout seul plus de 30% du prix total des pièces CDK, c’est se leurrer outre mesure d’affirmer que le véhicule serait produit à 72% en Tunisie (On a initialement déclaré 100 % : On 'est peut-être rétracté pour le moteur).

La qualité de la tôle fabriquée localement est lamentable. A partir de cette tôle on fabriquerait la carrosserie. N’oublions pas que les pièces de tôlerie seront destinés uniquement à cette usine, donc les couts de production seraient excessivement élevés : Sauf si on exporte pour le marché des pièces de rechange.

Les pneus sont de bonne qualité, mais il y des standards à respecter quant aux masses à ajouter pour équilibrer les roues (moins de 60 grammes/roue). Ce standard n’est pas encore respecté en Tunisie. Les jantes des roues seraient importées. C’est inconcevable de les fabriquer localement, quand on sait que les usines européennes en fabriquent des millions par année.

Les accumulateurs sont de bonne qualité aussi, on maitrise la technologie, la capacité de production est suffisante pour les 100 000 véhicules/an, puisque le leader national en produit prés de 1 000 000 annuellement.

Ainsi que les filtres et autres accessoires, tels que les pots d’échappement, les pare-brises, les faisceaux électriques, les câbles, etc. la qualité actuelle, si maintenue, permettrait l’exportation.

Axiome : Il faut adapter la conception de l’automobile aux pièces existantes et produites localement, sauf si on assure l’exportation du surplus de production. Le reste des composantes serait importé.

3. De la Matière Première (Bill of Material) :

La peinture pour automobiles fabriquée en Tunisie paradoxalement à partir de matières premières importées, n’est pas encore conforme aux standards qualité de résistance et d’accrochage : RECOURS A L’IMPORTATION.

On pourrait peut-être comprimer les couts de production en utilisant la peinture à l’eau, technique encore à ses débuts dans les années 90, pour remplacer la peinture acrylique thermoplastique très polluante. La peinture à l’eau est utilisée, en Europe dés 1999 d’après une directive européenne sur l’environnement. La peinture à l’eau est évidemment bien plus chère : RECOURS A L’IMPORTATION.

Quant aux produits de traitement de surface de la tôlerie, le dégraissage, la phosphatation, la cataphorèse…etc., ces produits ne sont pas disponibles en Tunisie que je sache : RECOURS A L’IMPORTATION.

Sans parler des produits de traitement des déchets chimiques hautement toxique à base de chrome qu’il est impératif de respecter, sinon la nappe phréatique serait atteinte : RECOURS A L’IMPORTATION.


CONCLUSIONS & RECOMMANDATIONS



Une industrie automobile 100% tunisienne demeure un rêve de bien de tunisiens : Ingénieurs, économistes et promoteurs. Hélas, dans les 10 à 20 années à venir, on ne pourrait faire que de l’assemblage.

On peut citer quelques exemples de réussites et d’échecs :
• Libye : En Libye un tel projet avec la Corée du sud, entamé en 1994, a été abandonné après avoir été loué et chanté à tue-tête, bien que les moyens financiers ne manquaient pas à cette pétro-dictature : Les Sud Coréens ne voulaient pas compromettre la qualité au profit de la politique.
• Inde : L’Inde a réussi en commençant par la fabrication en sous-traitance de petites composantes automobiles. Une industrie appuyée par une politique commerciale fortement protectionniste qui lui a permis de se consolider. En 2012, ce pays compte produire 20 Millions de véhicules, toutes marques confondues, dont une marque 100% indienne. Une grande partie de la production serait destinée au marché indien : Un marché de plus de 1.2 Milliard d’habitants soit 100 fois la Tunisie !
• Corée du Sud : La Corée du sud a timidement commencé par l’assemblage de véhicules de marques nord-américaines après la guerre civile. Suite à une intégration locale soutenue sur 30 ans, ce pays a réussi à fabriquer localement des automobiles 100% coréennes, plus de 4 Millions annuellement ! Cet exploit industriel a été le fruit d’un transfert de savoir-faire et technologique réussi avec les USA.
• Chine : La Chine a emboité le pas à la Corée. Ce pays produit 25 Millions de véhicules annuellement et une marque 100% chinoise.


Comment concurrencer ces pays émergents, hérauts de la nouvelle économie mondiale ? Tous les autres projets de part le monde, dont la Turquie qui a un potentiel de produire 2 Millions de véhicules/an, le Portugal, et l’Espagne produisent pour des marques non nationales. Ce sont pour la plupart des ASSEMBLEURS NON DES CONSTRUCTEURS.

Actuellement, il est impossible de produire un véhicule 100 % tunisien. Un taux d’intégration locale de 30-40% serait plus que réaliste et bénéfique pour les équipementiers tunisiens. Le modèle Sud Coréen devrait inspirer nos promoteurs.

Encore faut-il s’assurer que le marché local est preneur (10 000 véhicules/an), en considérant le fait que la Tunisie en importe, officiellement, 50 000 annuellement.

En 1996, l’usine que je gérais a atteint un taux d’intégration de 15% : (Pneumatiques, Ressorts à lames, Accumulateurs, Câbleries), l’usine était rentable pour une production minimale de 8 000 véhicules / an.

Pour importer les pièces nécessaires, non fabriquées en Tunisie, il faut penser à la compensation : c'est-à-dire exporter autant qu’on importe. Exporter des pièces mécaniques et automobiles et aider ses fournisseurs locaux à trouver des marchés porteurs : De cette façon on construit un tissu industriel fort et solide !

Une automobile 100% tunisienne ne pourrait voir le jour que dans le cadre d’un « AUTOMOTIVE CLUSTER » avec des investisseurs étrangers et des équipementiers étrangers produisant pour des marques étrangères qui ont déjà une assise commerciale mondiale. Ensuite assurer un vrai transfert technologique et de savoir-faire avant de « Tunisifier » plutôt que de Nationaliser ces industries.

Dans la législation tunisienne une usine de fabrication est considérée totalement exportatrice si ses fournisseurs sont totalement exportateurs.

Finalement, une question d'ordre institutionnel s’impose : Que font les structures relevant du Ministère de l’Industrie, ne sont-elles pas censées assister ces ambitieux promoteurs et conduire des études de faisabilité et de rentabilité avant de prononcer un « OUI » ou un « NON » au lancement de tels projets, mais il y a loin de la coupe au lèvres.

Les industriels veulent presser le pas, mais le gouvernement doit s’atteler à la tache d’élaborer un PLAN NATIONAL DE DÉVELOPPEMENT DE L'INDUSTRIE AUTOMOBILE , définir des axes qui doivent devenir les aiguillons de l’ensemble de la politique industrielle, et établir une feuille de route pour ce secteur bien que fortement concurrentiel, mais à très haute valeur ajoutée et pourvoyeur d’emplois.


* Dr Farouk Ben Ammar
Ancien Directeur Général
General Motors - Kairouan



   ÊÇÈÚæäÇ Úáì ڤæڤá ááÃÎÈÇÑ

Comments


28 de 28 commentaires pour l'article 49162

FaroukBenAmmar  (Tunisia)  |Mercredi 09 Mai 2012 à 11h 04m |           
Cher ami, vous pouvez me contacter via mel : ben.ammar.farouk@gmail.com !

Baraka  (Canada)  |Lundi 07 Mai 2012 à 03h 57m |           
Cher si farouk,
il me fera plaisir de vous connaître davantage et apprendre plus sur votre longue histoire d'être accidentellement parachuté au sein de l'administration publique. je partagerai avec vous des informations concernant ma carrière au canada et mes préoccpations concernant notre tunisie. il faut alors se trouver un moyen pour un éventuel contact. je prévois une mission en tunisie durant laquelle il est éventuellement possible de nous rencontrer.
au plaisir de vous lire

FaroukBenAmmar  (Tunisia)  |Samedi 05 Mai 2012 à 20h 59m |           
Si baraka, j'ai atterri accidentellement à la formation professionnelle (une longue histoire), je suis plutôt scientifique avec un complément de formation en économie !

mais vous avez tout mon soutien !

Corruption  (France)  |Samedi 05 Mai 2012 à 19h 09m |           
La mentalite de l'aproximative et de l'a peu pres
m'etonnerai, qu'on aura qq chose de juste et perfectionné
"khali misalich" voila la science chez les tunisiens
et sa ne pourra jamais fabrique quoi que ce soit!!!!

Hamadi  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 22h 51m |           
@ dr farouk ben ammar
toyota est devenu leader mondial de l'industrie automobile grace au lean manufacturing et l'amélioration continue impliquant tout le personnel et utilisant des outils comme le kaizen,six sigma,kanben,le value stream mapping,les 5s...est ce que les tunisiens sont préparés pour utiliser ces bonnes pratiques de fabrication.je veut bien le croire.mais quand je voit le "tkembin" de mon supérieur hiérarchique direct qui empêche toute initiative
d'amélioration qui vient de ses collaborateurs et la ressent comme une menace ,je suis vraiment pessimiste

Baraka  (Canada)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 21h 29m |           
Je vous remercie m.farouk pour votre réponse. je suis aussi content que vous êtes d'accord avec mes commentaires et que vous partagez mon point de vue. je suis aussi content des autres commentaires dont la majorité est favorable à ce projet et surtout ceux de babezzira et jugurtha.
vu qu'il est opportun d'appuyer cette initiative innovante de fabriquer un auto 100% tunisienne et compte tenu de vos compétences de votre expérience chez gm, je vous encourage fortement à collaborer avec le promoteur de ce projet en lui proposant votre expertise. votre contributon sera sans aucun doute une valeur ajoutée au projet. n'est-il pas mieux de contribuer à ce projet très proche de votre domaine de spécialisation et de vos
compétences, à moins que vos objectifs de carrière se situent davantage dans les fonctions administratives au sein du ministère de l'emploi et de la formation professionnelle comme l'indique votre cv disponible sur le web
2007 - present central director at ministry of employment - tunisia
tunis, tunisia
compte tenu de votre position ministérielle au service des ressources humaines tunisiennes, de l'économie tunisienne et son développement, il est primordial d'encourager une telle initiative et d'agir en tant que catalyseur pour que le succès soit au rv. il faut avoir le sens du pragmatisme anglosaxon et surtout nord-américain. il est mieux d'éviter de théoriser trop sur les conditions d'échec et de faire une dissertation pour dire au
promoteur qu'il rêve en couleur et que son projet ne marchera pas. pour favoriser la créativité nécessaire à l'initiative et à l'innovation, il faut continuellement encourager inciter, motiver et soutenir. je finis ce commentaire par une maxime anonyme "ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait”.
au plaisir de vous lire

FaroukBenAmmar  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 16h 32m |           
Svp : ne me confondez pas avec dr farouk ammar !

je suis farouk ben ammar (avec le "ben") appartenant a une famille d'opposants

Jugurtha  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 16h 17m |           

a mon avis on a droit a rêver , la construction automobile est rêve tunisien et il est réalisable , ce qui faut c une étude approfondie au détail , de la compétence et surtout une volonté politique .
en tant qu'ingénieur , je suis très partisan de la maitrise technologique dans mon pays , je suis convaincu qu'on est capable et la tunisie ne manque pas de compétence et de savoir faire .
le résultat de la révolution c ca , maitriser certaines industries , on doit diminuer la dépendance technologique et refuser d'être de simples consommateurs.
pour réaliser ces projets il faut commencer par la base , on doit implanter en tunisie plusieurs unités de production d' au moins 70 /° des composantes de voitures en tunisie , une nouvelle unité se charge de l'assemblage d'où l'objectif est le produit fini comme ca on évite d'importer toutes les pièces et les assembler en tunisie ce qui ne nous avance pas car on pense au sommet sans passer par la base .
il faut penser a la voiture électrique , au biogaz pour denicher plus de marchés .
la tunisie et les tunisiens doivent relever le défi et penser a construire la première machine c a d la machine qui construit l'autre machine et développer le secteur des fonderies , des pôles d'études et de recherches .
bien que le parcours est long et difficile , je suis optimiste que nos compétences arriveront un jour et le rêve deviendra réalité , il faut de la patience , de la volonté et du travail ...
bonne chance a nos investisseurs et au progrès de la nation .
on arrivera inchallah .

Sadri  (France)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 15h 55m |           
Ok, c'est bien.
good luck...
mais, c'est quoi la relation entre l'article et l'image qui lui est lié !!! (plusieurs modèles dont la scénic)
quel professionalisme !!!

   (Netherlands)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 15h 51m |           
********************

Babezzira  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 15h 28m |           
Construction automobile est un choix stratégique pour la tunisie de demain:
l’expérience de l’industrie automobile a commencé fin des année 70 en tunisie avec la stia et on parlait à l’époque de taux d’intégration voisinant les 50 % . la stratégie de l’état était de favoriser l’industrie des composantes automobiles pour fournir ce qui devrait être le fleuron de l’industrie tunisienne : stip pneumatique, phares autos, filtres, lames à ressort et amortisseurs, une usine de fabrication de moteur en partenariat avec
l’algérie, câblage autos, pare-brise etc
les produits de la stia étaient tellement réussis qu’ils continuent de circuler 30 ans plus tard. en effet les camions om 40 série 27 qui circulent encore et encore sur nos routes paraissent tout juste sortir d’usine, et les autobus destinés à transporter 80 voyageurs transportent en tunisie plus de 200 et n’ont aucun signe d’essoufflement malgré les décennies de service.
que s’est-il passé alors ? pourquoi cette entreprise n’a pas évolué ? la réponse est simple toute une armada de responsables corrompus se sont attelés à saboter sa croissance en effet ils tirent plus profit par l’importation que par la fabrication locale car leurs fournisseurs étrangers les inondent de commissions et de pots de vins versés en devises à l’étranger.
aujourd’hui la tunisie importe plus de 50 000 véhicules par an soit plus de 1500 milliards (à raison de 30 000 dt par voiture) et le plus grave c’est que des millions de voitures sont entrains d’expatrier vers leurs pays d’origine en moyenne 150 dt par mois pour les pièces de rechange.
suite à cette grande hémorragie de devise il est impératif pour l’état de restructurer ce secteur et de revenir à l’ancienne stratégie sachant que ce secteur peut facilement employer des dizaines de milliers de tunisiens et qu’on dispose des compétences et de l’expérience nécessaire et que la demande locale peut dépasser facilement le seuil de rentabilité de l’entreprise.
d’un coup on tire deux oiseaux : on fait travailler des milliers de tunisiens et on réinvestit ces milliers de milliards annue

   (Canada)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 15h 07m |           
Fonce mr barakia. n ecoutez surtout pas ceux qui cherchent comme tjs a mettre les batons dans la roue. on peut la fabriaqué sans aucun probelem. comme marché, n oubliez pas la lybie a coté, l'algerie, les pays afrcains. ils sont proches et puis les competences tunisiennes sont bbien appreciés dans ce pays.

donc foncez fooncez et foncez.

Hemida  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 12h 58m |           
Tres bonne initiative a encarager et a developper

Hemida  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 12h 57m |           
Deux elements peuvent faciliter la reussite d'un tel projet : la volonte politique pour le developpement du secteur des composantes automobiles et la formation professionnelle pointue

FaroukBenAmmar  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 12h 11m |           
@ manuu : vous dites bien "renault" au maroc, pas une voiture 100% marocaine, c'est justement ce que je préconise !

Libre_citoyen  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 12h 08m |           
Avant de penser a construire des voitures, il faut penser a changer la mentalité du peuple

pour espérer devenir un pays industrialisé, outre les moyens financiers,il faut un minimum de discipline, de rigueur et de compétence 

il faut aussi une grande conscience professionnelle et beaucoup d'honnêteté intellectuelle



MANUU  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 12h 04m |           
Je travaille dans le domaine depuis presque 10 ans, j'ai visité des usines en france, j'ai travaillé aussi avec les allemands et les espagnols, aujourd'hui quant on fait une simple étude technique avec mes collaborateurs avec n'importe qu'elle constructeur, on peut facilement définir tous les défauts avant que le véhicule soit commercialisé....techniquement je pense qu'on peut réaliser ce projet et c'est simple....
côté financement et marketing ca être trop difficile, car dans le marché il faut avoir un "non" pour pouvoir réussir.....
je suis pour un tels projet, au moins pour le montage car ce domaine peut facilement faire travailler des milliers de main d'ouevres; regardez la nouvelle usine renault au maroc, à l'ouverture, 5000postes d'emplois directe, mais ou sont qui cherchent un tels investissements?
techniquement on garantie la réussite mais.....

Zatara  (Iceland)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 10h 51m | par             
ÇáÕäÇÚÇÊ ÇáËÞíáÉ ÊÊØáÈ ÅíÌÇÏ ÃÓæÇÞ áÊÓæíÞ ÇáÈÖÇÚÉ..ÊÑßíÇ ÞÇÏÑÉ Úáì ÊÕäíÚ ÓíÇÑÉ Èßá ÓåæáÉ Ýåí ÇáÂä ÊÕäÚ ÇáÏÈÇÈÇÊ æÊØæÑF16 æáßäåÇ áÇ ÊÞÚ Ýí ÇáÎØà ÇáÐí æÞÚÊ Ýíå ÇáÌÒÇÆÑ ÚäÏãÇ ÏÎáÊ ãÑÍáÉ ÇáÕäÇÚÇÊ ÇáËÞíáÉ Ýí ÇáÓÈÚíäÇÊ..Èá Åä ÇáÏæá ÇáãÊÞÏãÉ ÕäÚÊ ÇáÍÑæÈ áÅíÌÇÏ ÇáÃÓæÇÞ..ÃãÇ ÊÑæä ÊÑßíÇ ßíÝ ÊáåÝ áÃÎÐ ÇáÓæÞ ÇáÊæäÓíÉ_ÇáãÕÑíÉ_ÇááíÈíÉ_ßá Ðáß áÊÑæíÌ ãäÊæÌåÇ..äÍä Ýí ÊæäÓ ããßä Ãä äÑßÒ ãÌåæÏäÇ áÕäÇÚÇÊ ÎÝíÝÉ ÊÓÊæÚÈ ÇáíÏ ÇáÚÇãáÉ ÈßËÇÝÉ æÈÐáß ÊäÔØ ÇáÏæÑÉ ÇáÅÞÊÕÇÏíÉ..æáäÃÎÐ ãËÇá ÇáäÍá ÇáÐí æÑÏ ÐßÑå Ýí ÇáÞÑÂä..

MOUSALIM  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 10h 36m |           
ÓíÇÑÉ ÊæäÓíÉ æíÊåÇÝÊ ÚáíåÇ ßá ÇáÚÇáã Íáã ÈÇáÇãßÇä ÊÍÞíÞå ÈÔÑØ Çä Êßæä ÓíÇÑÉ ÈÇáØÇÞÉ ÇáãÊÌÏÏÉ ÇáãÌÇäíÉ .æÇáÇ Ýåæ ãÔÑæÚ ãíÊ æÊåÇÝÊ ÕÈíÇäí

NuclearLotfi  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 10h 24m |           
Pour bâtir une grande nation, les rêves doivent être à la hauteur

un bon ingénieur n'est pas forcément un bon rêveur

après tout, la révolution tunisienne était un rêve impossible à réaliser, mais on l'a réalisé ... et je pense qu'une révolution est plus difficile à réaliser qu'un auto

FaroukBenAmmar  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 09h 50m |           
Monsieur baraka, je suis avec vous pas contre vous.

mais croyez moi, l'industrie automobile est représentative de la "maturité" industrielle d'un pays. notre chère tunisie souffre encore de problèmes endémiques : douane, formation professionnelle, technicité, marché, et surtout le complexe du produit "importÉ".

il faut du temps, commencez petit pour grandir de concert avec le reste des industries locales.

l'industrie automobile implique pratiquement tous les secteurs : chimie, Électrique, Électronique, mécanique, marketing etc..

vous avez mon humble soutien, mais il faut être diligent !

Mounir  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 09h 26m |           
Beaucoup de réalisme.
merci.

Mhsen  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 09h 04m |           
Avec la chèreté de la vie, il vaut mieux retourner 50 ans en arrière, carrita et bheyem pas de pollution, et pas de stress, 30000 dinars quel honte

H_bizo  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 03h 13m |           
Tout debute par un pas et on doit le faire

Freddy  (Canada)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 03h 04m |           
Tout grand projet commence par un rêve! c'est exactement le problème des ingénieurs même si je suis ingénieur moi-même, on compte trop et on ne rêve pas assez!

Biladi  (Tunisia)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 02h 41m |           
Tt a fait avec toi. il faut du realisme dans nos projets et on ne se lance pas betement dans des propagandes , dieu sait si c'est vraiment un vouloir de reussir un projet ou plutot pour d autres raisons d escrot.

Nassim  (France)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 02h 13m |           
Pour la soudure je te le fais(tig,mig,mag,résistance et laser)

Baraka  (Canada)  |Vendredi 04 Mai 2012 à 02h 12m |           
Pourquoi vous mettez en relief que les expériences ayant échoué?
toyota ne connaissait rien de la fabrication d'automobile et était deux millénnaire en retard par rapport à ford, chrysler et general motors que vous avez géré à kairouan. aujourd'hui, toyota est le leader mondial.
si les japonais ont réussi, les tunisiens sont capables et peuvent relever ce défi. il faut donc encourager cette initiative au lieu de la bloquer. et si les tunisiens et tunisiennes consacrent 80% de leur salaires pour acheter des produits locaux, la tunisie ira mieux dans un an.
en encourageant la consommation de voiture 100% fabriquée en tunisie, la demande augmente, la production augmente et on réalise des économies d'échelles.
faut-il toujours continuer à acheter français, américain, japonais... il faut parfois agir en citoyen responsable et patriotique, comme on le fais quotidiennement pour nos produits agricoles et alimentaires.

avec tout mon respect à l'auteur, son analyse me paraît superficielle et pessimiste. selon lui, on ne peut rien inventer et rien faire sans le savoir-faire des étrangers. c'est peut-être normal qu'il pense ainsi car il sous-estime l'inventivité et la créativité des tunisiens et tunisiennes.




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