Gestion des déchets: Un important projet de valorisation de déchets bloqué depuis deux ans

<img src=http://www.babnet.net/images/1a/gestiondesdechets.jpg width=100 align=left border=0>


Tap - Un projet de gestion et de valorisation des déchets qui prévoit un traitement utile des déchets ménagers et assimilés grâce à la technique de bio séchage, est bloqué depuis deux ans, selon son promoteur et gérant de la société Tunisian Green Energy (TGE), Hamdi Chabâane, qui impute ce blocage à "des pratiques de favoritisme".

Le coût du projet s'élève, selon le plan d'affaires de la TGE, dont l'agence TAP détient une copie, à 8 millions de dinars. Il envisage de faire réaliser à l'Etat, des bénéfices de l'ordre de 7 154 000 dinars.

...

Actuellement l'Etat dépense un argent fou pour la gestion des déchets. Le coût d'une seule tonne mise en décharge est de 28 dinars.

Dans une déclaration à l'agence TAP, Chabâane, qui affirme avoir une expérience de 10 ans dans le domaine de l'environnement, a expliqué qu'il est en mesure de garantir, en partenariat avec la cimenterie Enfidha (Société des Ciments d'Enfidha- SCE), un état de "zéro déchets", dans une première étape, dans les gouvernorats de Sousse et Monastir et ensuite, dans n'importe quelle région du pays. En fait, les déchets ménagers sont utilisés comme combustibles pour les fours des cimenteries.
Ceci est réalisable à travers la technique de bio séchage, très écologique et moderne qui a prouvé son succès dans des pays comme la Turquie, la Roumanie et la Pologne et qui consiste, entre autres procédés, à sécher les déchets par évaporation grâce à une température de 60 à 80 degrés.

Le promoteur affirme avoir les moyens financiers pour mettre en œuvre son projet, avoir accompli toutes les démarches nécessaires auprès des structures en charge de la gestion des déchets et présenté son plan d'affaires et son étude d'impact économique, mais l'ANGED (Agence nationale de gestion de déchets) n'a pas donné son autorisation au projet malgré son apport économique et environnemental.
Sur le pourquoi de ce refus, il dit que "c'est toujours les mêmes pratiques de favoritisme et de réticence à toute nouvelle méthode de gestion transparente.

Si mon projet voit le jour, certaines structures en charge de la gestion des déchets trouveront du mal à justifier des dépenses colossales dans ce domaine et n'auront plus accès à des crédits étrangers mal gérés et qui n'ont pas abouti aux résultats attendus par tous les Tunisiens". Ce refus est d'autant plus inadmissible que la crise de déchets persiste depuis la révolution et les atteintes à l'environnement se poursuivent en l'absence de mesures dissuasives fermes et de stratégies appropriées dans le domaine.
L'amoncellement des déchets prend une ampleur inquiétante et quasiment irréversible.

Contacté par l'agence TAP, Souhaiel Abdelkader, directeur régional de l'ANGED pour la région du Centre-est, a expliqué que le blocage du projet est plutôt d'ordre juridique et procédurial. "Nous n'avons pas, pour l'instant, une loi qui autorise l'ANGED à signer un contrat de longue durée (20 ans) avec un investisseur dans le cadre de concession.

Il faut voir avec les ministères de l'Intérieur et la direction en charge des investisseurs au département de l'Environnement pour trouver la formule appropriée, la gestion des déchets étant une activité qui concerne aussi les municipalités" avance t-il. Il affirme qu'un cahier des charges est en cours d'élaboration pour régir ce type de projets.

Joint par téléphone Mohamed Zâag, directeur de la production à la cimenterie Ennfidha a fait état de la prédisposition du groupe cimentier à être partenaire dans le projet de TGE qu'il qualifie de "projet aux multiples avantages". "Il permettra de dépolluer le pays avant tout et d'aider la cimenterie à réduire sa consommation de fuel et d'énergie approvisionnée de l'extérieur et partant de réduire les coûts de la production", explique t-il. D'après lui, tout le monde doit être conscient aujourd'hui de la nécessité d'en finir avec les anciennes formules de gestion des déchets, notamment, la mise en décharge des déchets domestiques et assimilés. "Si on peut réutiliser les déchets à des fins utiles à l'environnement et aussi à l'économie, pourquoi ne pas le faire ?", s'interroge le responsable.

Accord de l'ANGED à un investisseur étranger pour la gestion des déchets de Zaghouan
Pourquoi l'ANGED n'a pas donné son accord à un projet entrepris par un Tunisien alors qu'elle vient de donner, récemment, son accord à un investisseur étranger pour un projet de gestion et de valorisation des déchets ménagers et assimilés dans le gouvernorat de Zaghouan.

Le projet qui exploitera la décharge contrôlée de Kastani (15 hectares), créée depuis presque 5 ans par l'ANGED grâce à un crédit de l'Italie, sera entrepris, apprend-on, par la société Green Planet Recycling Limited.

Hamdi Chaâbane accuse, par ailleurs, l'agence de gestion des déchets de pratiquer une politique de "deux poids, deux mesures" et revendique plus de transparence dans le traitement des dossiers des promoteurs dans le domaine de valorisation des déchets.
Il est allé jusqu'à accuser certaines parties de "saboter des initiatives dans ce secteur perméable à la corruption".

Le promoteur estime que l'enfouissement des déchets (mise en décharge) est une technique "obsolète" et même dangereuse. Car, tôt ou tard elle aura des impacts sur la nature des sols, faute de tri, et pourrait même réduire à son plus bas niveau la fertilité des terres et menacer notre sécurité alimentaires à long terme.

Les impacts et les risques majeurs menaçant la santé humaine et l'environnement ont été constatés par des enquêtes sur la plus grande décharge contrôlée de Tunis, celle de Borj Chakir à Assijoumi ainsi que par des associations actives dans le domaine de l'environnement.

Aujourd'hui, cette décharge continue de rendre la vie difficile à une population d'environ 50 000 personnes résidant dans les localités riveraines d'El Attar, Jayara et Sidi Hassine.

Le projet de Tunisian Green Energy prévoit d'employer, au début, 75 à 100 personnes et de superviser et encadrer des chiffonniers (barbéchas) dans les deux régions pour restructurer le secteur informel de la collecte des déchets.

A Sousse et Monastir, la quantité des déchets mise en décharge est estimée à 700 tonnes par jour, soit l'équivalent de 500 255 tonnes par an.





   تابعونا على ڤوڤل للأخبار

Comments


1 de 1 commentaires pour l'article 105856

Imed64  (Tunisia)  |Mardi 26 Mai 2015 à 15h 26m |           
C'est toujours la mafia qui gère tout
Elle ne veux pas qu'on avance
Cet mafia qui fait tout, elle est représenté par des gros cadres des établissements publics,
C'est difficile qu'on réussisera un jour!!!!!!!!!!!


babnet
All Radio in One    
*.*.*