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Communiqué de Presse -
A la suite du rejet, par le tribunal de première instance de Tunis, de l’action en justice intentée à l’encontre de la chaîne Nessma, visant à arrêter la diffusion de la série « House of Saddam », la chaîne a publié le communiqué suivant :
« House of Saddam » (4 épisodes) est une fiction et non pas un documentaire. Aussi, on ne saurait la juger et l’apprécier à partir de critères de concordance avec des faits réels.
Les œuvres du même genre qui narrent la vie de personnages historiques ne se comptent plus.
« House of Saddam » (4 épisodes) est une fiction et non pas un documentaire. Aussi, on ne saurait la juger et l’apprécier à partir de critères de concordance avec des faits réels.
Les œuvres du même genre qui narrent la vie de personnages historiques ne se comptent plus.
Il peut paraître naturel que la diffusion de cette série provoque, chez certains, de vives réactions, étant donné qu’elle s’inspire d’une réalité iraquienne encore très présente, vécue encore, dans le monde arabe, de manière douloureuse.
Cependant, il importe de souligner ce qui suit :
1) Lorsque la chaîne Nessma diffuse « House of Saddam », cela ne signifie en aucun cas qu’elle en cautionne le contenu. Il est à rappeler, dans ce contexte, que Nessma a également diffusé, durant le mois de Ramadan, la série « Houdou Nessbi « (30 épisodes), œuvre de fiction qui retrace, sur fond d’invasion de l’Iraq et sous un angle de vue arabe, la chûte dramatique de Bagdad, mais qui n’a pas été exemptée, elle non plus, de critiques ni échappé à certains détracteurs.
2) Ne serait-il pas temps, dans l’espace de communication ouvert et mondialisé où nous vivons, de nous habituer à voir reproduire par les autres, à travers le prisme du cinéma ou de la télévision, de tels événements en nous armant de lucidité et du sens de la relativité et en prenant la distance critique nécessaire sans alourdir, outre mesure, ces œuvres de fiction de charges émotionnelles, politiques ou idéologiques, sans en amplifier la portée à coups de surenchères et sans que leur diffusion – qui ne veut pas dire caution- ne donne cours à des procès d’intention ou ne provoque des tempêtes dans des verres d’eau.
3) La série « House of Saddam » qui a été tournée en Tunisie avec la participation, entre autres, de comédiens tunisiens connus demeure, en fin de compte, une fiction, certes, inspirée d’une réalité tragique, mais une fiction qui ne reflète que la vision et le point de vue de ses auteurs et producteurs.
4) Les raisons qui semblent être à l’origine de cette action en justice insensée résident, d’une part, outre la recherche de notoriété, dans la volonté d’exercer une tutelle sur le téléspectateur considéré comme immature et incapable de discernement. Et, d’autre part, d’imposer aux médias une censure qui nous renvoie à des périodes et des pratiques qu’on croyait révolues.
La justice tunisienne a heureusement distingué dans cette affaire le bon grain de l’ivraie en jugeant la requête irrecevable, mettant fin, ainsi, à une initiative gesticulatoire pour le moins malvenue.
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