Médenine: Lancement d'un projet pilote sur la technique de dessalement de l'eau dans le secteur agricole

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Une expérience pilote de dessalement des eaux salées dans le secteur agricole réalisée par l'observatoire du Sahara et du Sahel en collaboration avec un groupe d'intervenants du commissariat régional de développement agricole et de l'institut des zones arides de Médenine a été menée pour la première fois à Médenine.

Cette expérience a été réalisée sur un terrain agricole pilote à Sammar (délégation de Médenine-sud) sur une superficie de 1,27 ha, qui utilise les eaux dessalées pour l'agriculture à travers l'installation d'une station de dessalement des eaux d'une capacité de production de 20 mètres cubes par jour.

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Ce projet pilote vise à optimiser l'utilisation des ressources hydrauliques à forte salinité et à garantir une meilleure exploitation agricole de ces eaux, tout en préservant la qualité du sol.

Selon le délégué régional de développement agricole de Médenine, ce projet tend à élargir les superficies irriguées dans la région qui ne représente que 250 ha et à lutter contre la salinité et la rareté des eaux.

Un phénomène qui entrave le développement du secteur agricole dans la région.

Selon la même source, ce projet ouvre des perspectives prometteuses devant le secteur agricole par la technique de dessalement qui devrait être améliorée au terme de cette première expérience à travers la maîtrise du coût du projet et une bonne sélection des cultures.

L'objectif étant de généraliser cette expérience dans la région.

Le secrétaire exécutif de l'observatoire du sahara et du Sahel, Chedly Fazani a indiqué que le dessalement des eaux dans l'agriculture est un choix fondamental pour faire face aux la raréfaction de l'eau qui exige une exploitation rationnelle.

Il a mis l'accent sur l'importance de la coopération avec les pays d'Afrique de nord pour échanger les expertises dans la gestion rationnelle des eaux et la sauvegarde des ressources hydrauliques dans le cadre du partenariat et de la concertation.

Le responsable a évoqué dans ce cadre une étude réalisée par l'observatoire du Sahara et du Sahel sur la nappe phréatique partagée entre la Tunisie, la Libye et l'Algérie qui s'étend sur un million de kilomètres carrés, dont 70 pc situés en Algérie et 15 pc en Tunisie et autant en Libye.

Cette étude, qui a valu le prix international à l'observatoire, a démontré que la consommation annuelle des trois pays s'élève à 2,5 milliards mètres cubes à cause de la profondeur de la nappe dont l'exploitation exige des coûts élevés.

Dans le cadre du renforcement de la coopération entre les pays de l'Afrique du nord, l'observatoire a mis en place deux projets dans les trois pays englobant les deux gouvernorats, celui de Kébili et de Médenine, à travers un projet pilote de dessalement des eaux dans le secteur agricole, qui sera bientôt généralisé à d'autres régions.

Six mois après le démarrage de ce projet pilote, une délégation composée de techniciens et d'experts a visité le projet réalisé à Sammar (délégation de Médenine-Sud, dans le cadre d'un atelier de travail qui a démarré mardi, à l'institut des zones arides de Médenine, afin d'évaluer les résultats préliminaires de l'expérience.

Les différentes parties intervenantes à ce projet, ont relevé l'importance des résultats obtenus appelant à la généralisation de cette expérience à plusieurs régions et à y associer un plus grand nombre d'agriculteurs.

Le processus de dessalement s'effectue selon le délégué régional de l'agriculture et secrétaire exécutif de l'observatoire à travers des structures et institutions internationales.

De son côté, Fathi Kamel, directeur de la production au sud tunisien à la société nationale d'exploitation et de distribution des eaux (SONEDE) a proposé la création de petites entreprises chargées de l'entretien des stations de dessalement, la vente des pièces de rechange et de réfléchir à la création de nouvelles stations.

Il a passé en revue les problèmes liés à la généralisation de l'expérience de dessalement dans les zones loin du littoral, précisant que l'option du dessalement à des fins agricoles nécessite la mise en place d'un dispositif législatif et technique approprié.

On s'attend à une adhésion des agriculteur à cette technique de dessalement, compte tenu du taux de salinité élevé des eaux dans cette région.

En effet, plusieurs agriculteurs ont manifesté leur intérêt à exploiter cette technique malgré son coût élevé, la station coûtant à peu près 20 mille dinars.

Ce qui oriente les agriculteurs vers l'utilisation de l'énergie solaire, moins coûteuse.

La réussite de cette expérience ne doit pas, cependant, occulter nombre de difficultés dans le domaine de l'agriculture, notamment le coût élevé du prix des engrais, de la main d'œuvre et de la commercialisation, a affirmé Mabrouk Lassoued, propriétaire du terrain agricole pilote.





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