Bonjour tout le monde …, on abordait ce sujet à maintes reprises et tjrs les avis s'accumulaient, divergeaient et se contredisaient !!
***Commençons par dire que du Moyen Age, la sexualité avait lieu dans le cadre légitime du mariage, certes, mais l'objectif était de procréer. La sexualité avec sa femme était banale et peu diversifiée, rares étaient les personnes qui accomplissaient tous leurs désirs. L'amour courtois au Moyen Age, le libertinage étaient des courants d'aristocrates et de libres-penseurs, un refus de l'ordre religieux.
Le couple contemporain est, lui, fusionnel et fondé sur l'amour. Dans ce couple, la sexualité est importante, pas seulement dans un objectif procréatif mais aussi dans un but hédoniste (qui fait du plaisir le but de la vie). C'est plus compliqué, des couples se séparent, le désir s'érode après une naissance, la sexualité génère des questions ou des angoisses…bref ..
Dans les rencontres d'un soir ou d'un weekend et dans l'union temporaire, l'objectif est unique : la satisfaction pure de l'instinct sexuel. Or, la nature humaine ne se résume pas à de la sexualité. Et une fois qu'on a rendu permises les relations sexuelles dans le cadre du simple consentement mutuel, sans besoin d'être mariés, rien n'empêche des êtres humains d'avoir comme objectif la recherche de toujours plus de plaisir sexuel avec de toujours nouveaux partenaires (voire même plusieurs à la fois).
Il s'agit alors, clairement, de l'instinct vécu en excès car vécu sans prise en compte des autres aspects de la nature humaine. L'islam enseigne que l'excès dans la corporalité est une entrave à la spiritualité. Si on laisse son instinct dominer, on est en déséquilibre par rapport aux exigences de son âme. C'est bien pour exprimer cette réalité que le Prophète (q.s.s.s.l) a dit :
"Celui qui a des relations sexuelles hors du cadre voulu ne le fait pas en ayant la foi».. Bien évidemment, cela ne veut pas dire que le musulman qui le fait a complètement perdu la foi et quitté l'islam, Cela veut dire, qu'au moment de commettre cet acte, il n'a pas "la lumière de la foi". En effet, il s'agit d'un acte de pure recherche de la satisfaction de l'instinct, qui exprime un déséquilibre par rapport à la spiritualité.
A part les méfaits des relations extra-matrimoniales sur le lien vertical (avec Dieu), sur le plan transversal les méfaits sont là, discrets mais visibles pour qui y réfléchit:
En premier sur les valeurs familiales, qui tendent à se diluer au profit de valeurs individualistes (puisqu'on n'a plus besoin de former un couple stable pour vivre sa sexualité). Et hoppp!!! bonjour les nouvelles et curieuses formes de familles qui apparaissent : monoparentales, homosexuelles… au détriment des droits des enfants, qui ont besoin d'un cadre établi et de repères paternels et maternels pour se développer pleinement sur le plan affectif et psychologique.
Une telle sexualité ne peut non plus ne pas avoir des répercussions sur l'échelle des valeurs de chaque individu. Elle appelle plus de liberté des mœurs, plus de liberté des corps, permet tjrs plus d'appels à l'endroit des regards pour plus de libertés par rapport aux fidélités. Enfin, une telle sexualité se fait souvent aux détriments de la femme...
En effet, combien de femmes se plaignent d'avoir été d'abord séduites par un homme qui leur avait tout promis, puis, après avoir offert à celui-ci ce qu'il attendait d'elles, s'être vues jetées par lui, au profit d'une autre femme ! Et combien de femmes qui, suite à une relation non suffisamment protégée, sont tombées enceintes, se sont vues proposer par celui qui les avait séduites d'avorter. Combien de femmes, qui ont alors refusé de détruire l'être qu'elles portaient en elles, se sont vues être totalement abandonnées par celui qui avait dit les aimer du fond du cœur. Une femme n'est pourtant pas un « kleenex » qu'on jette après usage ! (excuses les filles pour la métaphore

).
Sexualité sans cadre, sexualité sans sentiments, sexualité sans engagement, sexualité sans responsabilités en fin de compte !….

Jouissance d'une nuit suivie du gris de l'aube et de la journée, quand on se retrouve seul(e).

Nouvelle quête pour trouver un nouveau moment de plaisir l'instant d'une nuit ou d'une fin de semaine avant, de nouveau, la solitude affective.
et donc l'union des deux cœurs avant l'union des deux corps, comme cela se fait dans le mariage, n'est-elle pas chose bien meilleure que la seule union de deux corps lors de la fornication ?…
Or, dans le mariage, l'objectif de la satisfaction sexuelle est intégré à un cadre plus général : les deux personnes font non seulement un consentement mutuel mais font également l'engagement mutuel de vivre perpétuellement ensemble, de s'entraider, d'être responsables des conséquences de la relation sexuelle qu'ils vont avoir (naissance d'enfant) et d'élever ensemble cet ou ces enfant(s). Pour l'islam, le mariage n'est pas un sacrement mais un contrat d'un type particulier qui est convenu entre deux personnes consentantes devant des témoins, et qui peut être rompu ou résilié. Il n'est nullement obligatoire que ce contrat particulier soit conclu en présence d'un imam, ni même qu'il soit conclu dans une mosquée.

Voyons donc, le mariage n'est que l'extériorisation de l'engagement et de la prise des responsabilités. Dès lors, dire que le mariage est le seul cadre où s'exprimera la sexualité entre un homme et une femme, c'est dire que cet homme et cette femme devront, avant de profiter chacun du corps de l'autre, s'engager et prendre leurs responsabilités. Il n'y a pas ici recherche de la satisfaction pure de l'instinct, il y a une recherche de la satisfaction de l'instinct qui est englobée dans un cadre de responsabilités et de solidarité. La différence avec la fornication (=zinâ en arabe) est patente. Et elle explique pourquoi le Prophète (sur lui la paix) a dit que les relations sexuelles entre époux sont un acte rapportant récompense auprès de Dieu. A ses Compagnons qui s'en étonnaient, il dit que puisque celui qui le faisait dans l'interdit faisait un acte interdit, celui qui le faisait de la façon permise faisait un acte méritant récompense de la part de Dieu.
J’espère avoir été claire en dissertant sur un tel sujet très délicat et critique surtout pour la jeunesse de nos jours… j'ai aussi participé avec grand plaisir au sondage..I suppose that you guess my choice there!!

Merci WAFA
***(note de l administrateur de babnet.net) Certains passages sont tirés de l article:L interdiction du concubinage paru dans Atlasvista maroc