CAN 2012: Echos de Libreville - la presse gabonaise donne favoris la Tunisie et le Maroc

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(de l'envoyé spécial TAP: Adel Rabeh) –
Organisation : l’Afrique ne décolle pas encore
En dépit des efforts et des promesses, l’organisation de la phase finale de la coupe d’Afrique des nations souffre de multiples carences. Le manque d’infrastructure semble être un sérieux handicap aux pays organisateurs.
La 28ème édition co-organisée par le Gabon et la Guinée Equatoriale ne fait pas l’exception. Malgré un accueil chaleureux et des procédures d’accréditation pratiquement sans problèmes, les délégations de journalistes ont été désagréablement surprises par le manque d’infrastructure hôtelière et chacune a dû se débrouiller pour trouver où se loger. Inconcevable pour ce genre de manifestation bisannuelle dont le but est précisément de contribuer au développement des infrastructures sportives et hôtelières.
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Le comité d’organisation n’a pas de réponses à ces questions et le village COCAN construit à l’occasion de cet événement ne satisfait pas aux conditions de travail minimales.
Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, plusieurs journalistes se sont installés dans des motels pas vraiment commodes à des prix exorbitants mais dotés néanmoins d’Internet.

Le Gabon qui s’initie au développement économique peine encore à décoller. Avec un PIB de 15 dollars par habitant, cet Etat situé à l’ouest de l’Afrique équatoriale présente les carences résiduelles des pays africains, même s’il y a des signes manifestes de modernité.
Pays peu peuplé, à faible densité démographique, sa population est concentrée dans la capitale, Libreville, avec tous les inconvénients sous-jacents dont des encombrements monstres au plan de la circulation. Pour une distance de huit kilomètres en zone urbaine il faut compter plus d’une heure.
La presse mobilisée, mais très critique
l’organisation de la CAN ne fait pas l’unanimité au Gabon comme l’atteste un article de l’hebdomadaire Le Messager qui écrit que les autorités gabonaises ont, depuis longtemps, fait de l’organisation de cette manifestation continentale un challenge comme s’il s’agissait d’un projet de société.
Des tonnes d’énergie ont été déployés et des milliards ont été dépensés pour qu’elle ait lieu; c’est comme si la survie du régime en dépendait souligne l’hebdomadaire dans sa dernière édition qui se plaint que la capitale est actuellement un vaste chantier alors que la CAN débute aujourd’hui (ndlr samedi). Le messager précise que le stade principal (omnisports) a été écarté de la compétition faute de finition des travaux et celui de l’amitié, construit par des entreprises chinoises, fait l’objet de controverses et de polémiques.
L’hebdomadaire ajoute que l’infrastructure hôtelière ne répond pas aux besoins d’une manifestation comme la CAN.
Le bimensuel Misamu (ndlr: il y a peu de quotidiens au Gabon), n’est pas tendre non plus en critiquant le ménagement sportif pratiqué au Gabon, affirmant Aujourd’hui, on est obligé de tout faire à la va vite pour essayer de rattraper les fameux retards utiles .
Le journal écrit également que les prix des billets sont très élevés et cite des témoignages selon lesquels les prix annoncés sont erronés. Il précise que le billet qui coûte 5000 Francs CFA (15 dinars tunisiens environ), ne permet que l’accès aux virages du stade alors que pour les gradins il faut débourser 13000 francs CFA.
Si le Gabon venait à mal se comporter durant cette CAN, on ne sait pas où iraient se terrer les organisateurs...inutile de faire passer Gernot Rohr (ndlr: entraineur du Gabon), certes lui aussi comptable, comme seul bouc émissaire ajoute le Misamu .
Sur le plan purement sportif, la presse gabonaise est très réaliste et donne le Maroc et la Tunisie favoris pour les deux places qualificatives du groupe C .
Le journal EZOMBOLO explique en effet que tunisiens et marocains affichent une ambition justifiée par la qualité de leur effectif et ajoute plus loin que les panthères (ndlr: surnom de l'équipe du Gabon), ont rarement affiché le visage serein d’une équipe dominatrice .
Le quotidien L’union n’est pas plus optimiste en titrant que le Maroc et la Tunisie sont en pôle position dans le groupe C .
Mais les africains ne vivent pas que de réalisme, l’espoir d’un exploit est permis pour l’équipe du Gabon et ses supporters qui n’hésitent pas à rappeler que les panthères ont déjà tenu la dragée haute aux tunisiens (0/0 CAN 2010) et sont même parvenus à battre le Maroc (2/1 et 3/1 lors des éliminatoires de la CAN 2010).
لا|Roland Courbis avec les Mena du Niger
L’ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille Roland Courbis fait partie du staff technique de la sélection nigérienne qui évolue dans le groupe C et qui est entraînée par un enfant du pays, Harouna Doula.
Courbis a été nommé conseiller et adjoint de Harouna Doula quelques semaines avant la CAN. En parfait connaisseur, le technicien français a affirmé que logiquement le Niger terminera dernier du groupe C , précisant toutefois que les Mena (surnom de l'équipe du Niger) feront tout pour livrer une prestation honorable et compliquer la tâche de leurs adversaires.
Roland Courbis a déclaré ne pas être gêné quand on qualifie le Niger de Petit poucet du groupe C , ajoutant même avec humour que l’histoire du petit poucet se termine bien.



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Comments


1 de 1 commentaires pour l'article 44276

Sami  (France)  |Samedi 21 Janvier 2012 à 17h 25m |           
Rectification : "avec un pib de 15 dollars par habitant"...
1. le pib par tête d'habitant est une donnée annuelle, en ce sens vous comprendrez bien que "15 dollars" ça ne veut rien dire, les pays les plus pauvres du monde étant au-dessus des 300 dollars/an/hab.
2. il semblerait que vous ayez oublié 3 petits zéros pour le cas du gabon, sachant que son pib/hab s'élève à 15000 dollars par an, soit presque le double de celui du tunisien moyen. le gabon est un riche pays producteur d'hydrocarbures, mais mal géré (comme beaucoup de pays africains), notamment à cause de la corruption et du rapt post-colonial opéré par les multinationales énergétiques.


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