La Turquie vit une crise particulière avec l'administration américaine. Moi je pense que ça va durer un moment, jusqu'à la Turquie trouvera les issues nécessaires qui vont permettre de se dépasser des besoins envers les américains.

Dans quelle direction les choses vont évoluer ? Tout dépend aussi de niveau de l'engagement des nouveaux partenaires économiques de la Turquie.

C'est qui est sûr, à mon sens, l'Union Européenne ne lâchera pas la Turquie seule devant les USA, il y a beaucoup d'intérêts de proximité qui se joue. À quel prix le soutien de l'UE va continuer et prendre des formes et niveaux plus importants ? Ça c'est une affaire de négociation et d'évaluation d'intérêts mutuels.

Et puis la Lire n'a pas encore trouvé un chemin de rapide reprise de force, mais on sait tous que c'est une question de construction. L'important est de créer la bonne ambiance pour la reprise. Et je pense que les Turcs savent bien à qui ils ont affaire, et ils vont construire sur du rationnel.

D'ailleurs pour le pouvoir turc, politiquement c'est gagné, avec le soutien de l'opposition et la cohésion nationale qu'on observe. Comment fructifier et faire grandir ça ? Je pense que le pouvoir et l'AKP réfléchissent déjà à plus d'ouverture sur l'opposition et sur les compétences citoyennes.

La qualité de l'éducation donnée aux classes inférieures doit être de la plus pauvre sorte, de telle sorte que le fossé de l'ignorance qui isole les classes inférieures des classes supérieures soit et demeure incompréhensible par les classes inférieures. Avec un tel handicap initial, même de brillants éléments des classes inférieures n'ont que peu d'espoir de s'extirper du lot qui leur a été assigné dans la vie. Cette forme d'esclavage
est essentielle pour maintenir un certain niveau d'ordre social, de paix, et de tranquillité pour les classes supérieures dirigeantes.