" Il a ajouté que l'entretien qui a eu lieu entre les responsables du mouvement "Ennahdha" et les dirigeants palestiniens des mouvements "Fatah" et "Hamas" avait porté sur "le printemps arabe, les révolutions et leurs répercussions sur les causes de la Oummah, au premier rang desquelles figurent la cause palestinienne, ainsi que sur l'unification des rangs des Palestiniens et sur la question de l'accord de Doha relatif à la formation d'un gouvernement de réconciliation pour la période de transition sous la présidence de Mahmoud Abbas".

M.Laarayedh a affirmé que la Tunisie, "peuple et gouvernement, c'est-à-dire la Tunisie de la révolution", soutient le peuple palestinien dans sa lutte pour la libération de ses territoires et l'établissement de son Etat, et est prête à accueillir sur son sol chaque visiteur palestinien de l'intérieur ou de la diaspora, selon son expression.

Plusieurs personnalités palestiniennes avaient visité la Tunisie la semaine dernière, à l'instar de "Oussama Hamdane" en charge des relations extérieures au sein du mouvement "Hamas", du président du groupe parlementaire du Hamas, Salah Bardaouil et du vice-président du conseil législatif, Mouchir al-Masri.

Des observateurs ont considéré ces visites successives de personnalités de haut rang du Hamas comme étant le prolongement de la visite du chef du gouvernement du mouvement à Gaza, Ismaïl Haniya en janvier 2012, et durant laquelle le Hamas a exprimé sa volonté d'ouvrir un bureau à Tunis.

Le conseiller politique de Haniya, Youssef Rezga a indiqué, lors d'une conférence de presse "que la question d'installer un bureau du Hamas à Tunis fait actuellement l'objet d'étude".

Des informations ont également circulé à propos de l'intention du Hamas d'organiser à Tunis la réunion du conseil consultatif du mouvement qui choisira à son tour les membres du bureau politique à la fin du mois courant, ce qui a été démenti par le président du comité politique du mouvement Ennahdha, Ameur Laarayedh qui a déclaré "n'avoir aucune information à ce sujet".

Il est à signaler que depuis le début de la crise en Syrie, siège de la direction du Hamas, le mouvement est à la recherche d'"un nouveau refuge" après que le Soudan a refusé d'accueillir le chef de l'aile politique du mouvement, Khaled Mechaal, qui a quitté son lieu de résidence à Damas, exprimant ses craintes de le voir prolonger son séjour sur son sol après le refus avancé par Amman et le Caire de l'accueillir.

Il est à noter que les pressions des pays du Golfe et particulièrement du Qatar se poursuivent à l'encontre de la Jordanie pour qu'elle accueille le leader du Hamas alors que le mouvement poursuit ses contacts avec les pays arabes susceptibles de l'accueillir.