Hommage de ''la Rachidia'' au virtuose de la musique tunisienne Salah El Mehdi

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La bonbonnière, le théâtre municipal de Tunis, était illuminée de mille lumières, vendredi soir, pour l'inauguration officielle de la nouvelle saison culturelle de La Rachidia , qui fête cette année son 80eme anniversaire.

Le spectacle baptisé chant de fidélité était un hommage au grand virtuose de la musique tunisienne Salah El Mehdi, connu sous le nom de Zeryab de Tunisie (1925-2014), décédé le 12 septembre dernier, à l'âge de 89 ans.

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Un public nombreux, composé de mélomanes d'un certains âge, dont plusieurs étaient accompagnés d'enfants, a pu faire sa catharsis, en écoutant de la bonne musique puisée dans un répertoire artistique centenaire, chanté par de jeunes voix fraîches et joyeuses.

L'événement n'a pas manqué de retenir l'attention de la classe politique, dont Mourad Sakli, ministre de la culture et ancien président de la Rachidia, Kamel Ben Naceur, ministre de l'industrie et Neyla Chaabane, secrétaire d'Etat chargée de la femme.

Tel un chapelet de chants et musiques, le programme de la soirée était composé d'oeuvres de feu Salah El Mahdi, puisés dans un héritage musical de plus de 600 compositions de chants classiques et populaires.

Les jeunes chanteurs se sont relayés sur les planches du théâtre municipal de Tunis, aux couleurs des klims, margoums et autres tapisseries de création purement tunisienne, pour chanter la joie de vivre, les chagrins d'amour et les amourettes.

En extase et totalement détaché des brouhahas de fin campagne électorale qui polluaient l'avenue Habib Bourguiba, le public accompagnait volontairement, en chœur, les chanteurs qui entonnaient des rythmes célèbres telle Ellil Ah Ya Lil ou encore Fi Ayneeha , interprétées par la jeune cantatrice Asma Ben Ahmed.

Ya Liaty , une des oeuvres du grand Ali Riahi était interprétée avec élégance par le jeune Mohamed Ali Chbil, dont la pureté et la fraîcheur de la voix ont été largement appréciées et applaudies par le public.

La grande diva, Nabiha Karouli, en costume traditionnel aux couleurs rouge et blanc de la Tunisie, a égayé le spectacle en donnant son timbre particulier dans un dialecte du terroir, chantant Mahlaha kahlet Lanthar et Itha Tghib Alaya ya Walfiti .

Le public a été aussi émerveillé par l'oeuvre de Hedi Kallel Ya Dar El Habayeb interprétée par Sofiene Zaidi, qui s'adressant au public lance un appel à la chère Tunisie . Avec ces oeuvres, on revient de loin et on retrouve notre tunisianité , témoigne avec ferveur une jeune spectatrice.





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