Le MuCem ouvre ses portes à la Tunisie, au printemps 2015

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Classé parmi les 50 musées les plus visités au monde, le musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCem) focalisera le halo des projecteurs sur la Tunisie, au premier semestre de l'année 2015, a annoncé Bruno Suzzarelli, directeur du musée lors d'un déjeuner de presse organisé hier à Tunis.

Loin des configurations traditionnelles, le MuCem implanté à Marseille et qui se définit comme un musée de société et non un musée de beaux arts classiques, a-t-il ajouté, a drainé plus de 1800 000 visiteurs depuis son inauguration en juin 2013 et deux millions de visiteurs depuis le mois de janvier 2014.
Premier musée consacré aux civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, le MuCem est un joyau singulier du 21ème siècle car il veut dans sa vocation internationale, tisser des liens et nouer des passerelles entre l'Europe et la Méditerranée, a expliqué M.Bruno Suzzarelli, qui a motivé cet intérêt pour la Tunisie par le substrat culturel et patrimonial dont regorge le pays.
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Le ton a déjà été donné par cette visite de travail (4-7 mars 2014), la première en son genre, qu'effectue une délégation aussi importante du MuCem et qui comprend outre Bruno Suzzarelli, Thierry Fabre, directeur du département du développement culturel et des relations internationales, Yves-Aubin de la Messuzière (ancien ambassadeur de France en Tunisie) et la chercheuse et historienne Leila Sebai, tous deux membres du conseil d'administration du musée.
Cette visite s'inscrit dans le cadre des orientations internationales qui visent à donner une grande priorité à la Méditerranée et en particulier à la Méditerranée occidentale dont les pays du Maghreb.
L'idée, explique Thierry Fabre, est tout d'abord, d'entrer en contact direct avec le monde artistique et culturel en Tunisie afin d'identifier les axes d'un projet concret et ambitieux. Il s'agit, a-t-il affirmé, d'une démarche originale en direction des artistes, collectifs, des scènes émergentes en Tunisie auxquels le MuCem s'est adressé afin d'être une chambre d'écho aux mouvements culturels et artistiques dans la Tunisie actuelle.

Inciter les visiteurs du MuCem à venir en Tunisie
Ce premier voyage en Tunisie nous a permis de rencontrer aussi bien des plasticiens, des galleristes, des commissaires d'exposition, des hommes de théâtre, des intellectuels et tous les artistes du spectacle vivant afin de réfléchir ensemble sur les possibilités qui peuvent s'offrir pour mettre aussi bien la création contemporaine que le patrimoine de la Tunisie à l'honneur, a indiqué le directeur du MuCem. Nous avons visité l'Institut national du patrimoine (INP), le musée du Bardo, l'agence de mise en valeur du patrimoine et de la promotion culturelle (AMVPPC) afin de discuter des possibilités d'organiser une exposition patrimoniale notamment sur la mosaique qui constitue une collection tunisienne riche et inédite.
Dans ce sens, il a estimé que le fait de mettre en valeur le patrimoine tunisien au sein du MuCem incitera ses visiteurs à venir en Tunisie pour découvrir de plus près la richesse de son patrimoine. Ceci, a-t-il ajouté, permettra également de développer davantage le tourisme culturel et de faire de la Tunisie une destination touristique culturelle par excellence et non seulement une destination balnéaire.
Ouvert à toutes les disciplines artistiques, le MuCem est aussi une cité culturelle, un lieu d'échanges, de débats et de rencontres qui donne à voir et à découvrir une histoire connectée, une histoire du monde, a tenu à préciser Thierry Fabre. D'ailleurs, la vocation de cette visite est d'écouter les artistes tunisiens, les acteurs de la société civile et les officiels et de leur faire comprendre que le MuCem est un lieu voisin, un espace d'ouverture et de partage qui s'appuie également sur toutes les disciplines des sciences humaines et sociales et fédère des énergies intellectuelles, citoyennes et économiques. Il n'empêche, ce premier déplacement en Tunisie a permis à cette délégation de saisir l'effervescence de la jeune création contemporaine tunisienne, a précisé l'ancien ambassadeur de France en Tunisie. Comme pour l'Algérie et le Maroc, le MuCem servira de plateforme pour parler d'une rive de la Méditerranée à une autre à travers sa culture dans ses formes anciennes et contemporaines, a ajouté Thierry Fabre. Je suis persuadé qu'avec la Tunisie, des projets significatifs vont pouvoir se faire a-t-il lancé aux journalistes.

Prenant la parole, Leila Sebai, représentant la Tunisie dans le conseil d'administration du MuCem a formé le voeu de voir la Tunisie présente en force dans la programmation artistique et culturelle du Musée, qui propose tout au long de l'année des cycles réguliers, rencontres et débats entre artistes, écrivains, philosophes, traducteurs... témoins ou acteurs des révolutions citoyennes du temps présent.

Premier musée consacré aux cultures de la Méditerranée, la mission du MuCem est aussi de donner l'occasion au visiteur à travers des expositions temporaires et permanentes, de découvrir une cité de connaissances, de savoir et un lieu d'échanges favorisant l'émergence de nouvelles voies de la création en Méditerranée. De ce fait, les contacts avec des photographes aideraient à envisager l'organisation d'une exposition temporaire aux couleurs de la Tunisie, a indiqué Thierry Fabre car ceci cadre avec la vision du MuCem, celle de savoir confronter les différents regards portés sur le monde contemporain euro-méditerranéen à l'instar de ceux des anthropologues, historiens, sociologues ou artistes.
Ayant joué un rôle important dans la préparation de cette visite, l'Institut français de Tunisie (IFT) vient de montrer, selon les propos de son directeur, Patrick Flot, qu'il est possible de partager la Méditerranée culturellement. Cette visite constitue, a-t-il ajouté, un bel exemple de la coopération culturelle étroite établie entre la Tunisie et la France.
A la tête de l'IFT depuis le mois de septembre 2013, je prends un regard curieux et très désireux de travailleur avec nos partenaires tunisiens, pour construire de nouvelles passerelles entre la France et la Tunisie à travers la coopération et c'est ce qu'on essaye de faire à l'IFT tout au long de l'année avec des priorités fortes affichées : l'appui à la société civile, à la gouvernance et à l'Etat de droit qui sont dans la nouvelle Tunisie, des axes forts a-t-il déclaré à l'agence TAP.
Le directeur de l'IFT a, dans ce contexte, souligné qu'au niveau de la coopération universitaire et scientifique, on est le premier partenaire .
Sur le plan artistique et culturel, je crois que la France est un réfèrent pour nos partenaires tunisiens . D'ailleurs parmi les moments forts de la programmation de l'IFT 2014 qui sera dévoilée prochainement, il a mentionné l'organisation au mois de mai 2014 dans la ville de Monastir du deuxième forum de la société civile entre la Franche et la Tunisie.





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