Présidentielle au Gabon: Les observateurs de l'UE étaient sur écoute (Média français)

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AA/ Paris - Le président gabonais Ali Bongo aurait fait espionner les observateurs de l'Union Européenne (UE) pendant le scrutin présidentiel controversé du 27 août dernier, a révélé dimanche un hebdomadaire français.

"Entre le 27 août, date de l’élection, et le 23 septembre, jour de la proclamation [définitive] des résultats, les services secrets d’Ali Bongo savaient tout de leurs faits et gestes, mais aussi de leurs convictions: l’élection a été truquée", a rapporté le Journal du Dimanche (JDD) sur la base d'une vingtaine d'enregistrements clandestins dont il ne mentionne pas l'origine.

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Les conversations enregistrées, dont des extraits ont été retranscrits par le journal français, révèlent les doutes des observateurs européens quant à la transparence du scrutin.
"Ils ont fait exactement ce que j’espérais qu’ils n’allaient pas faire", réagit à chaud, le 31 août, la chef adjointe de la mission, en découvrant les scores d’Ali Bongo. En privé, comme ces écoutes en témoignent, on est loin du langage diplomatique", rapporte le JDD.

Le régime gabonais ne se serait pas contenté de mettre les observateurs européens sur écoute. "Les informations collectées par ses services secrets semblent avoir permis de cibler des observateurs de l’Union européenne et de lancer contre eux de violentes accusations dans des journaux gabonais. L’un des observateurs, jugé "hostile" aux autorités de Libreville, a même été menacé de mort et a dû être exfiltré du Gabon.", poursuit le JDD.

Dans une déclaration relayée par des médias gabonais, le ministre de la communication Alain-Claude Bilie-By-Nze a qualifié, dimanche, d'"enfumage" ces révélations dont le but est de "maquiller l'implication de certains observateurs de l'UE en faveur de l'opposition".

Invités par les autorités gabonaises à accompagner le processus électoral, les observateurs européens font l'objet d'une enquête judiciaire, annoncée vendredi par Libreville, qui invoque des "dysfonctionnements" ayant entaché leur mission. L'observatrice en chef de l’UE, Mariya Gabriel, avait annoncé, début septembre dans une déclaration à la presse, que le processus électoral recelait une "évidente anomalie".

Les révélations du JDD viennent quelques jours après l'investiture d'Ali Bongo pour un second septennat, au terme d'une présidentielle fortement contestée par Jean Ping, le principal candidat de l'opposition.

Des émeutes meurtrières avaient éclaté peu après l'annonce des résultats, le 31 août dernier, faisant 6 morts, selon un bilan officiel, et plusieurs dizaines de morts selon l'opposition. 




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