C’est le bilan provisoire de la manifestation organisée mardi matin par des milliers de manifestants qui ont investi les rues de la capitale guinéenne, Conakry, à l’initiative de l’opposition.

Aucune réaction n'a pas ailleurs été enregistrée de la part des autorités guinéennes jusqu'à mardi 20h50 GMT.

Les protestataires plaidaient pour une gouvernance mieux pensée, a rapporté un correspondant d’Anadolu.
Scandant des slogans hostiles au président Alpha Condé et au ministre de la Justice Cheikh Sancho, ils ont parcouru près de 5 km en criant: «Alpha démissionne! Alpha zéro !», « Cheikh Sancho ministre de l'Injustice! L'égalité!! A bas l'injustice!!».

Pour l'opposant Mouctar Diallo, président des Nouvelles Forces Démocratiques, « près de 2 millions ont participé à cette marche », visant à adresser « un message fort » au chef de l’Etat actuel.

«Cette mobilisation est une démonstration du peuple face à la mauvaise gouvernance. Laquelle mauvaise gouvernance n’a fait qu’aggraver la pauvreté et fait reculer la démocratie et les droits humains. Notre pays souffre. Le chômage a atteint un niveau inacceptable», s’est adressé aux manifestants le chef de file de l’opposition Cellou Dalein Diallo.

  Du côté de la mouvance présidentielle, le dialogue demeure l’unique salut. « Les manifestations politiques ne sont pas toujours la solution. L'opposition doit accepter d'aller autour de la table. Car lors des manifestations passées on a enregistré des morts et des pertes matérielles. Nos forces de l'ordre ne sont pas outillées pour gérer une foule de milliers de personnes », a affirmé Bemba Traore, de la mouvance présidentielle.

La situation politique est tendue, ces derniers temps, en Guinée. Depuis plusieurs semaines, les opposants animent des meetings, incitant leurs concitoyens à sortir massivement manifester dans les rues de Conakry contre « les détournements des deniers publics, la corruption qui gangrène l’administration publique, l’insécurité et l’insalubrité ».