Le pays a été secoué par un soulèvement militaire, le 15 juillet.

Les membres de l'organisation terroriste parallèle FETO/PDY, dirigée par Fetullah Gulen (personnalité religieuse en exil volontaire aux États-Unis d'Amérique), infiltrés dans l'armée turque, ont mené une tentative de coup d'État que le peuple et les dirigeants politiques ont mise en échec.

Des responsables politiques, économiques et d'affaires, dont le président de la République, Recep Tayyip Erdogan, ainsi que des ministres, ont critiqué l'initiative de de S&P.

Interviewé par l'Agence Anadolu, Cuneyt Paksoy, stratège à Saxo Capital a noté que comparée à ses pairs, la Turquie dispose d'une économie puissante,  en termes de finances publiques, de système bancaire, et au vu du dynamisme de son secteur privé.

«La résilience manifestée par la Turquie dans un contexte marqué par les risques géopolitiques, le terrorisme, ainsi que par les fluctuations mondiales, démontre la force de son économie», a estimé Paksoy.

Les récents événements sont imprévisibles mais la bonne gestion de l'économie et l'intervention de la Banque centrale a assuré le bon fonctionnement des marchés, d'après le stratège.

«Le timing de l'annonce de la note est pour le moins curieux, et une telle baisse est une décision lourde de conséquences, alors que la Turquie vient tout juste d'entamer sa lutte», a martelé Paksoy, estimant que les autres agences, Moody's et Fitch tiendront compte des efforts fournis par la Turquie lors de l'annonce de leur note.

Avec cette nouvelle note, la Turquie est classée par S&P parmi les pays peu favorables à l'investissement.