Egypte:Le syndicat des journalistes réclame des excuses d’al-Sissi et le limogeage du ministre de l’Intérieur

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Une crise ouverte oppose le syndicat des journalistes égyptiens au ministère de l’Intérieur après l'arrestation par les forces de l'ordre de deux journalistes dimanche à l'intérieur du siège du Syndicat.

- Le Caire - Le Syndicat des journalistes égyptiens a réclamé des excuses du président Abdelfattah al-Sissi, le limogeage du ministre de l’Intérieur, Mejdi Abdel Ghaffar et la libération des journalistes détenus pour des délits de presse.

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Ces requêtes ont été formulées parmi dix-huit autres au cours d’une Assemblée générale extraordinaire (AGE) organisée, mercredi, au siège du syndicat dans le centre du Caire.
Face à une forte présence des journalistes, des renforts sécuritaires ont été constatés par le correspondant d’Anadolu dans le périmètre du siège du syndicat.

«Nous réclamons le limogeage du ministre de l’Intérieur et des excuses explicites de la part de la présidence de la République à l’ensemble des journalistes, après la prise d’assaut du siège du syndicat des journalistes», lit-on dans une déclaration publiée à l’issue de l’AGE.

Le syndicat réclame, également, l’élargissement de tous les journalistes (sans avoir donné de chiffre précis) emprisonnés dans le cadre d’affaires liées à des délits de presse, ainsi que la promulgation de lois qui pénalisent l’agression ou la violation du siège du syndicat.

L’AGE a demandé, aussi, la promulgation de textes qui garantissent la dépénalisation des délits de presse et décidé de s'opposer a toute citation du nom du ministre de l'Intérieur dans les médias et de se contenter de publier sa photographie jusqu’à son limogeage.

Le syndicat a, par ailleurs, décidé de déposer une plainte judiciaire contre le ministère de l’Intérieur pour sanctionner les responsables et les parties qui ont ordonné d’encercler et de prendre d’assaut le siège de l’institution représentative des journalistes.

Les forces de l’ordre avaient pris d’assaut, dimanche dernier, le siège du syndicat des journalistes au Caire et arrêté deux journalistes, Amr Badr et Mahmoud Sakka, qui ont été emprisonnés pour une durée de quinze jours dans le cadre de l’enquête et accusés, 24 heures après leur arrestation, de tentative de coup d'Etat .
Les journalistes ont, en réaction, annoncé l’observation d’un sit-in ouvert jusqu’au limogeage du ministre de l’Intérieur, et l’organisation d’une Assemblée générale extraordinaire (mercredi) ainsi qu'une série d'actions de protestation.
Plusieurs manifestations ont eu lieu le 25 avril en Egypte pour protester contre l’accord de démarcation des frontières signé entre la Caire et Riyad et en vertu duquel les îles de Sanafir et de Tiran, situées dans la mer Rouge, passeront sous la souveraineté de l’Arabie Saoudite.
Plus de quarante journalistes égyptiens ont été arrêtés lors de la couverture des manifestations du 25 avril, selon plusieurs ONG.

Des journalistes égyptiens ont organisé, jeudi dernier, une marche silencieuse qui avait démarré du siège du Syndicat et fini au palais de justice où siège le procureur général, Nabil Sadaq, afin de déposer une plainte judiciaire contre le ministre de l’Intérieur, le général Mejdi Abdelghaffar pour «exactions commises contre des journalistes» lors des manifestations du 25 avril dernier.




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