Jalloul Ayed: Saisir le contexte actuel du pays pour rétablir les conditions d’une reprise de l’économie

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Tap - Il faut saisir le contexte actuel marqué par le retour de la stabilité politique, l’admiration et le respect dont jouit la Tunisie (réussite de la transition), pour rétablir les conditions d’une meilleure reprise de l’économie tunisienne, a estimé l’ancien ministre des finances et banquier international Jalloul Ayed.

«C’est le moment (en anglais). Il faut donner des signaux clairs, aussi bien en Tunisie qu’à l’extérieur, que le pays a repris le chemin de la croissance et du développement (investissement local, renforcement du secteur bancaire), tout en travaillant en profondeur sur les réformes", a-t-il déclaré dans une interview accordée à l’Agence TAP.

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Une reprise de l’investissement local aura, certainement, un effet d’entraînement sur les investisseurs étrangers, selon lui.

Pour M.Ayed «il y a de très grands chantiers de réformes qu’il faudrait lancer aujourd’hui plutôt que demain».

Dans le cas contraire les problèmes vont s’accumuler davantage et les restructurations et décisions seront plus difficiles à mener, a-t-il affirmé.

Ces réformes doivent cibler, d'après lui, l’administration, la caisse générale de compensation (CGC), les systèmes financier et éducatif ainsi que la restructuration des grandes entreprises publiques.

Pour ce banquier international, candidat officiel de la Tunisie à la présidence de la Banque africaine de développement (BAD), «les cris d’alarme qu’on entend tout le temps sur la situation économique sont un peu exagérés ». «Ceci ne veut pas dire que la situation n’est pas délicate, mais dans d’autres cas et d’autres pays, après une révolution, l’économie s’est complètement effondrée alors qu’en Tunisie, l’économie s’est ébranlée mais ne s’est pas effondrée, a-t-il fait remarquer.

M.Ayed estime, toutefois, que la situation actuelle de l’économie se caractérise par l’existence de certaines tensions, notamment au niveau de la trésorerie, et une tension en amont sur la balance des paiements avec un déficit commercial «qui commence à prendre des proportions alarmantes et une politique de change qui est dans les conditions actuelles tout à fait justifiée.
Mais cela porte préjudice à un grand nombre d’opérateurs tunisiens surtout ceux qui sont en relation avec l’étranger», selon ses propos.

D’après cet ancien ministre des finances, «le retour à une stabilité macroéconomique et monétaire est absolument nécessaire". Ce retour devrait être assuré grâce à 3 facteurs :

-Premièrement, un retour assez important de l’investissement étranger. Le pays est capable de drainer cet investissement, selon lui.

-Deuxièmement, une réorientation de la politique économique vers les marchés à grand potentiel et particulièrement le marché africain, sans négliger les marchés traditionnels du pays.

-Troisièmement une amélioration graduelle de la notation souveraine, laquelle devrait permettre au pays d’accéder de nouveau, aux marchés des capitaux étrangers.

Ce facteur sera à la portée vu le retour à la stabilité politique (regain de confiance), d’une reprise même progressive de l’investissement et d'une amélioration au niveau de la balance des paiements et ce, en attendant une amélioration de la liquidité bancaire en Tunisie.

M.Ayed recommande de revenir sur le classement doing business (déclassement de la Tunisie) pour élaborer un plan d’action selon les critères servant de base à ce classement et fixer des objectifs de progression aux niveaux des différents critères en vue de placer le pays parmi les 10 meilleurs classés.

Il a exprimé son optimisme quant à la capacité d’innovation des Tunisiens, lesquels ont surtout besoin d’un changement d’environnement des affaires.

Ce changement doit commencer au niveau du gouvernement lui- même, a-t-il dit.





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