La campagne électorale, qui a démarré mardi 9 décembre et s'est poursuivie jusqu'au 19 courant, a été jugée « calme dans l'ensemble ».

Les campagnes électorales respectives des deux candidats pour le second tour se sont déroulées « globalement » dans des conditions normales, avait jugé le président du Réseau Mourakiboun.

Des appels ont été, toutefois, lancés aux candidats qualifiés au second tour de la présidentielle, Béji Caïd Essebsi et Moncef Marzouki, les incitant à accepter les résultats du scrutin.

Le président de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), Chafik Sarsar, a ainsi demandé aux deux candidats de ne pas mettre en doute les résultats du scrutin, quitte à y faire opposition devant la justice.

S'agissant des préparatifs pour le scrutin de dimanche, l'ISIE affirme que tous les préparatifs nécessaires ont été menés pour assurer au mieux la réussite de cette nouvelle échéance politique et prévenir les irrégularités observées lors des législatives et du premier tour de la présidentielle.

Le président de l'ISIE a ainsi assuré que les difficultés ayant accompagné le premier jour de l'opération de vote à l'étranger pour la présidentielle ont été surmontées, citant le retard pris dans l'acheminement du matériel électoral vers certains centres de scrutin, notamment vers le centre de Houston aux Etats-Unis d'Amérique.

Rappelons que le vote à l'étranger pour le second tour de la présidentielle 2014 a commencé, jeudi 18 décembre, avec l'ouverture du premier bureau (à 22h00, heure tunisienne), à Canberra, en Australie, et devra prendre fin à la fermeture du dernier bureau, lundi 22 décembre (à 02h00 du matin HT), à San Francisco (USA).

L'ISIE a également adopté des horaires exceptionnels pour 124 bureaux de vote situés dans les zones frontalières du nord-ouest et du centre-ouest, lesquels accueilleront les électeurs de 10H00 à 15H00 sans interruption contre 56 bureaux au premier tour.

Comme lors des législatives du 26 octobre dernier, et du premier tour de la présidentielle, le 23 novembre, l'armée nationale aura pour mission de sécuriser les bureaux et centres de vote ainsi que les locaux de l'ISIE et de ses annexes régionales.
Quelque 36 mille militaires seront mobilisés pour sécuriser le scrutin présidentiel de demain.

L'institution militaire mobilisera environ 1800 véhicules de transport terrestre, 6 avions-cargos, 12 hélicoptères armés et 4 vedettes pour le transport des militaires et du matériel électoral, outre des ambulances et deux air ambulances.

Pour sa part, le ministère de l'Intérieur mobilisera plus de 60 mille sécuritaires qui veilleront au bon déroulement de l'opération électorale dans les centres de vote et dans les différents circuits des urnes.