Le Centre technique du tapis rénové dans l'espoir de relancer une filière en déclin

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Tap - Le Centre Technique de Création, d'Innovation et d'Encadrement dans le secteur du tapis et tissages a rouvert ses portes, vendredi à Tunis, dans l'espoir de relancer une filière de l'artisanat tunisien en déclin, malgré son potentiel en matière d'emploi.

Cette filière, qui emploie 70% de la main d'œuvre dans le secteur de l'artisanat, continue de souffrir de plusieurs problèmes liés, notamment, à la commercialisation, la baisse de la demande et la réticence des jeunes à prendre la relève pour pérenniser les petits métiers de l'artisanat.

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Taoufik Madyouni, directeur du centre, au sein duquel, un espace d'exposition est réservé aux tissages muraux et aux tapisseries traditionnels (tapis, Margoum...), a déclaré à TAP, que le centre va contribuer à l'encadrement des artisans et les incitera à la créativité et à l'innovation dans ce métier traditionnel.

L'objectif recherché est d'adapter la production artisanale au rythme de croissance de la demande et aussi à la tendance des marchés extérieurs, a-t-il dit.

Dans des déclarations à l'agence TAP, des artisans et artisanes ont confirmé que le secteur du tapis et des tissages est en train de vivre "la période la plus difficile de son histoire".

Naima Abbassi, une artisane spécialiste du tissage traditionnel berbère à Feriana dans la région de Kasserine a déclaré que sa société "El Amal", employait en 2011, 850 femmes artisanes.

Aujourd'hui, ce nombre a été ramené à seulement 300 artisanes.

"J'étais obligée de licencier toutes ces artisanes parce que la demande a fortement baissé et par conséquent les ventes et les revenus de la société ont chuté", a-t-elle dit.

D'après elle, cette baisse de la demande est imputée à l'absence d'une structure publique spécialisée qui accompagne les artisans et les aide à commercialiser leurs productions.

Elle a rappelé, à cet effet, que la SOCOPA, une société publique relevant du ministère du Tourisme, avait contribué jusqu'à 2007 à la promotion et à la vente des tapis et des tissages.

L'expérience des villages artisanaux n'a pas beaucoup aidé la filière du tapis et des tissages, d'après Mohamed Njeh, un artisan spécialisé dans la tapisserie murale.

"Ces villages sont presque des espaces enclavés et très loin des activités commerciales", a-t-il déclaré à TAP.

La ministre du Tourisme, qui a inauguré, vendredi, le Centre Technique de Création, d'Innovation et d'Encadrement dans le secteur du tapis et de tissage, a imputé, quant à elle, le déclin et la baisse de production de la filière de tapisserie en Tunisie à l'absence d'une stratégie de développement sectorielle.



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