Une organisation tunisienne demande l'ouverture d'une enquête sur l'extradition du libyen Walid Klaieb

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Tap - L'enlèvement des dix fonctionnaires du consulat général de Tunisie à Tripoli qui sont retournés ce vendredi au pays et la décision de fermer le consulat qui s'en est suivie ainsi que l'extradition de Walid Klaieb vers la Libye, ont suscité bien des réactions.

En effet, alors que la décision de la Tunisie de fermer son consulat à Tripoli est qualifiée d'«appropriée» pour certains, l'extradition du ressortissant libyen Walid Klaieb vers son pays fait l'objet, quant à elle, de réserves.

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L'ancien diplomate et analyste politique, Abdallah Laabidi estime que la décision de fermeture du consulat tunisien à Tripoli est une « décision appropriée ». « Cette décision vient rectifier l'erreur commise par le ministère des Affaires étrangères en installant un consulat à Tripoli (Libye), en l'absence d'une autorité officielle avec qui négocier », a-t-il expliqué dans une déclaration, vendredi, à l'agence TAP.

S'agissant de l'extradition de Walid Klaieb vers la Libye, Laabidi a fait remarquer que « la Tunisie s'est trouvée contrainte d'opter pour ce choix face à la menace encourue par le personnel de son consulat de Tripoli ».
« Il était question de vengeance et de chantage et il n'y avait plus d'autres alternatives que le choix de l'extradition », a jugé l'ancien diplomate.

Quant à l'appel lancé par le ministre des Affaires étrangères, Taieb Baccouche aux Tunisiens se trouvant en Libye, les invitant à rentrer au pays où à en assumer toute la responsabilité, Laabidi estime que la question de leur retour doit être coordonnée par le MAE et gérée par la sécurité, l'armée et d'autres parties pour assurer leur retour au pays s'ils « lancent un appel au secours ».

De son côté, L'Observatoire tunisien pour l'indépendance de la magistrature (OTIM) a exhorté le gouvernement tunisien à respecter « l'indépendance de la magistrature conformément aux dispositions de la Constitution ».

L'organisation a, par la même, souligné la nécessité « d'ouvrir une enquête sur les circonstances d'extradition du ressortissant libyen Walid Klaieb et sur de possibles pressions politiques sur le parquet ».

L'OTIM a, dans un communiqué, démenti les arguments avancés par certains membres du gouvernement selon lesquels la décision d'extradition de Klaieb est conforme à la loi et les procédures y afférentes revêtent un caractère judiciaire ».

L'OTIM a, en outre, estimé que les procédures judiciaires relatives à l'extradition de Walid Klaieb ne sont qu'une manière de « reporter les négociations politiques engagées entre le gouvernement tunisien et des parties libyennes ».

Pour l'observatoire, le processus normal exigeait de juger l'accusé libyen en Tunisie et d'exécuter la peine requise à la lumière du déroulement de l'enquête.

Le ministre des Affaires étrangères, Taieb Baccouche, avait, préalablement, annoncé la fermeture du Consulat de Tunisie à Tripoli et le retour du personnel au pays.

Il avait, également, indiqué que la décision de fermeture du Consulat reste en vigueur jusqu'au rétablissement de la stabilité en Libye.

Au sujet des négociations avec les ravisseurs, Taieb Baccouche avait précisé que l'Etat ne cèderait à aucun chantage quelle qu'en soit la nature, relevant que la décision d'extradition de Walid Klaieb vers la Libye est l'affaire de la justice et de la magistrature, qui sont indépendants des autres pouvoirs.

Selon lui, les autorités judiciaires libyennes qu'il juge « unifiées » ont demandé à leurs homologues tunisiennes d'extrader Walid Klaieb en vertu de la convention signée entre la Tunisie et la Libye dans ce sens.



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