La Tunisie s'est engagée au programme de bonne gouvernance des médicaments depuis juin 2012 en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) afin d'instaurer un cadre national de bonne gouvernance basé sur l'éthique, la transparence, les valeurs morales et la discipline, a-t-il expliqué.

Il a ajouté que l'introduction d'un système de gestion des conflits d'intérêts dans le secteur pharmaceutique en constitue l'un des principaux éléments de protection contre la corruption et les abus.

Une agence des produits de santé dont le ministère de la Santé a prévu la création afin de répondre à la demande de l'ensemble des professionnels, sera bientôt mise en place, a annoncé Saïd Aïdi.

Le ministère de la Santé reste à l'écoute des propositions et des suggestions de toutes les parties concernées, a-t-il encore dit.

De son côté, Mme Ann-Lise Guisset, représentante de l'OMS en Tunisie a souligné le soutien total de l'OMS à la Tunisie dans le domaine des médicaments et tout le secteur pharmaceutique.

Le directeur général chargé de la gouvernance à la présidence du gouvernement, Tarek Bahri a passé en revue la stratégie nationale de gouvernance et de lutte contre la corruption, indiquant que trois projets de loi sur l'enrichissement illicite, la protection des dénonciateurs des cas de corruption et la déclaration du patrimoine seront bientôt examinés en Conseil des ministres.

Il a également annoncé le démarrage en septembre 2015 au sein de l'Ecole nationale d'administration d'une Académie internationale de la gouvernance dans le cadre du partenariat tuniso-allemand.

Dans le cadre de ce séminaire, un workshop sera organisé ce vendredi à Monastir durant lequel l'accent sera mis sur les aspects législatifs des conflits d'intérêts en matière de santé publique, les axes de stratégie de gestion des conflits d'intérêts et la gestion des conflits d'intérêts.